Billet

Une récente étude du cabinet Censuswide montre que pour l’heure, la majorité des personnes interrogées oscillent entre incompréhension et indifférence au sujet du Web3.

« Bonjour ! Vous êtes bien chez Agnès. Je ne suis pas là pour l’instant, mais laissez-moi un message après le bip, et je vous rappellerai dès mon retour ! ». Agnès rembobine la mini-cassette, et réenregistre deux fois, trois fois, quatre fois son message de répondeur automatique, avec la voix professionnelle, enjouée… Ainsi s’ouvre ce film de Pascale Ferran, daté de 1996, rediffusé par Arte et intitulé L’Âge des Possibles. On y suit les itinéraires de dix jeunes gens âgés de 20 ans et quelques, à l’orée de leurs vies, de leurs amours, de leurs galères. On n’y pressentait sans doute pas alors à quel point, alors qu’Internet balbutiait, on le vivait au-delà de l’imaginable, cet âge des possibles. L’on y voit des jeunes gens en 501 taille haute et duffle-coats passer des coups de fils depuis des cabines téléphoniques, aller déposer des missives, enflammées ou bilieuses, dans des boîtes aux lettres d’immeubles sans digicodes. Amazing. À l’époque, j’avais 21 ans, j’ai vécu tout cela, et pourtant, aujourd’hui, revoir L’Âge des Possibles, c’est comme voir Avatar : une plongée dans un univers totalement exotique et dépaysant. Reposant, aussi, alors que chaque jour apporte son lot de nouvelles fascinantes sur la VR, l’AR, les cryptos, les NFT et que l’on nous promet monts et merveilles sur le métavers, au graphisme si déprimant. Une récente étude du cabinet Censuswide montre néanmoins que, pour l’heure, la majorité des personnes interrogées oscillent entre incompréhension et indifférence. Chouette ! On réenregistre notre message de répondeur ?

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