TRIBUNE

Sous l’effet des évolutions techniques et graphiques, et de tendances sociétales durables, le motion design évolue. Un outil de communication plus précieux que jamais pour les marques, alors que s’ouvrent de nouveaux territoires digitaux comme les NFT et le métavers.

Impactante, rapide, agile, créative, ludique, réactive, dynamique : la vidéo d’animation fait jour après jour la démonstration de ses qualités et de son utilité pour les marques. Communication interne et externe, formation, RH, recrutement, grandes ou petites entreprises : le motion design s’adapte à tous les métiers, tous les secteurs et toutes les problématiques. Un outil engageant, multicanal et qui ne cesse de progresser, sous l’effet conjugué d’une part d’innovations technologiques et graphiques et, d’autre part, des tendances de fond d’une société plus engagée, plus inclusive. Sans oublier les prometteuses perspectives qu’ouvrent les nouveaux territoires d’expérimentation digitaux que sont les NFT et le métavers.

Des innovations au service de l’engagement

Sur le plan technique, la première des tendances du motion design, en pleine expansion, c’est l’interactivité. Aujourd’hui, elle est très largement employée sur le marché de la formation parce qu'elle permet aux apprenants de naviguer et d’interagir. Les innovations logicielles en matière d’interactivité allant bon train, on voit déjà ici et là certains formats BtoC qui intègrent des formats vidéo. Et on le sait, la guerre est acharnée pour créer de l’attention, de l’engagement, de la part des cibles quelles qu’elles soient. Pour cela, quoi de mieux que l’interactivité, qui permet par exemple de qualifier les choix du client ou du call to action (conversion à l’achat). En mêlant du code, on obtient parfois de mini sites internet. L’interactivité, qui n’a pas encore révélé toutes ses possibilités, va prendre une importance grandissante, s’étendre à tous les marchés et en quelque sorte se démocratiser.

Par ailleurs, on constate dans le motion design que la frontière entre la 2D et la 3D est de plus en plus floue. La 3D vient coloniser désormais les univers 2D, grâce, ici aussi, à des logiciels qui permettent dorénavant de mixer les deux. Pour le plus grand bonheur des marques. Car si la 2D est plus simple à réaliser et moins coûteuse, on sait que la 3D permet de représenter les objets avec un réalisme qui occupe l’espace avec cet effet «waouh» et premium incomparable.

Enfin, toujours dans ce registre technique et graphique, on constate les progrès du motion design en matière de fluidité dans les mouvements : le travail est beaucoup plus précis qu’auparavant, et c’est très important pour ce qui concerne les transitions et le «morphing». L’animation est moins mécanique et plus organique. Dans la réalisation, on s’éloigne des vidéos basiques du genre Powerpoint animés pour se rapprocher de vrais films d’animation.

Eco-esthétisme, inclusion et nouveaux territoires digitaux

En parallèle de ces progrès techniques, le motion design évolue aussi sous l’effet de nouvelles exigences sociétales, qui impactent directement la communication des marques. Au premier rang de ces préoccupations, la question du développement durable touche directement notre métier. Comment représenter visuellement ces sujets ? C’est d’autant plus sensible lorsqu’il s’agit, par exemple, de sociétés de l’énergie ou du transport. Les messages sont de plus en plus contrôlés, par des instances de réglementation mais aussi surveillées par les consommateurs eux-mêmes. Le greenwashing est un risque constant et de plus en plus présent pour les marques. La plus grande vigilance s’impose sur ces questions de développement durable. Pour le motion design, qui est un outil de visualisation et de scénarisation, ce que l’on peut appeler «l’éco-esthétisme» est devenu un véritable enjeu.

Il en va de même pour la représentation de la diversité : le motion design, comme l’ensemble des outils de communication, doit représenter et mettre en scène une société dans toute sa diversité.

Enfin, un mouvement très récent mais extrêmement puissant touche les professionnels du motion design : l’émergence de tous nouveaux territoires digitaux, NFT et métavers. Nous sommes de plus en plus sollicités pour créer ces objets digitaux, animés ou non, qui seront ensuite vendus sur les plateformes de NFT. De même, les marques font de plus en plus appel à nous pour modéliser des show-rooms qui vont leur permettre de présenter leurs produits dans le métavers. Les techniques de modélisation du motion design et du métavers étant très proches, les frontières sont là aussi de plus en plus poreuses.

On l’aura compris : cet outil formidable qu’est le motion design n’a pas fini de se perfectionner et de se réinventer pour des pratiques et dans des univers digitaux en constante métamorphose.

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