Télécoms
Lors de ses vœux à la presse, le PDG de l'opérateur télécoms, Stéphane Richard, a esquissé ses principaux chantiers. En attendant de dévoiler son Plan 2020.

Orange est sur tous les fronts et compte bien le faire savoir. Mardi 13 janvier, en présentant ses vœux à la presse, Stéphane Richard a fait le point sur plusieurs actualités.

 

4G et fibre

 

L’opérateur historique estime s’être installé sur le segment de la 4G avec «une couverture de 78% du territoire français et 7,5 millions de clients», sachant que bon nombre de clients disposant d’un mobile compatible 4G ont été basculés automatiquement du réseau 3G à la 4G. Mais il mise aussi sur la fibre: «avec 3,5 millions de foyers connectables, la fibre est un instrument de reconquête client», précise Stéphane Richard.
 
International

 
Autre chantier, l’international où Orange continue de tisser sa toile. Le rachat de l'espagnol Jazztel pour 3,8 milliards d’euros, en cours d'examen par les autorités de concurrence européennes, pourrait être bouclé «au printemps». Et Orange espère que les négociations exclusives avec British Telecom sur la vente de sa coentreprise dans le mobile EE aboutiront. Ce qui lui donnerait plus de flexibilité financière pour saisir des opportunités.

 

Orange poursuit aussi certaines acquisitions à l’étranger par des montées au capital: c’est le cas pour l’opérateur marocain Meditel: «le processus est en cours, et aboutira à un rebranding», confirme Stéphane Richard. Quant à Orange Tunis, dont il possède 49% des parts, il est «désireux d’éventuellement en prendre le contrôle».
 
Consolidation


En France, le PDG d'Orange croit toujours à une consolidation du secteur. En clair: une réduction du nombre d’acteurs. «Personne ne peut douter que le marché ne peut vivre de façon durable à quatre», tranche-t-il. Des discussions ont eu lieu en 2014 entre plusieurs opérateurs, dont Orange, avant d'être abandonnées au cours de l'été. Free (Iliad) avait notamment envisagé de racheter Bouygues Telecom. Qui se déclare n’étant plus à vendre.
 
«Il y a une pression naturelle vers la consolidation», souligne Stéphane Richard, citant notamment le niveau élevé des investissements nécessaires pour déployer le très haut débit et l'appel d'offre à venir, fin 2015, pour les fréquences 700 mégahertz. Actuellement exploitée pour l’industrie audiovisuelle, la bande dite UHF (Ultra High Frequency) doit être cédée d’ici 2020 au secteur des télécoms pour assurer le développement de l’internet mobile haut et très haut débit.


Start-up
 
Autre annonce, Orange compte renforcer son soutien aux start-up. Un peu plus de deux ans après le lancement du fonds de capital-risque Iris avec Publicis, «il est question de lancer un nouveau fonds avec de nouveaux partenaires, plus forts», indique Stéphane Richard sans plus de précisions à ce stade. De même, il va renforcer son accélérateur Orange Fabs, lancé en mars 2013, qui accompagne déjà 70 start-up.
 
Objets connectés

 

Orange veut aussi renforcer son rôle dans les objets connectés. Côté distribution mais aussi fabrication. Le lancement fin 2014 de Homelive a permis à l’opérateur de prend pied dans la domotique. Via cette offre, il est déjà partenaire de start-up comme Netatmo et Withings, mais «on envisage de prendre des participations dans des start-up dédiées aux objets connectés», confirme Stéphane Richard.
 
SVOD

 

Quid du projet de Netflix à la française? «Il est toujours en cours, on est en contact avec des partenaires du monde des contenus», affirme Stéphane Richard. Pour lui, c’est clair, CanalPlay ne pourra pas jouer ce rôle de Netflix français. Mais OCS (l’offre de SVoD d’Orange) ne pourra pas intégrer le projet de Netflix français «parce que nous distribuons des séries HBO, et pour des raisons de modèle économique».
 
Plan 2020

 

Prochaine étape: après la présentation de ses résultats 2014 mi-février, le 17 mars, Orange dévoilera son nouveau Plan 2020, «avec une ambition inédite en terme d’expérience client».

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