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Des associations familiales catholiques attaquent en justice le site de rencontres extraconjugales Gleeden pour sa dernière campagne publicitaire.

Est-il légal de faire la publicité pour des rencontres extraconjugales? Ou peut-on la censurer? Les Associations familiales catholiques (AFC) accusent le site de rencontres extraconjugales Gleeden de promouvoir l'infidélité en violation du Code civil, et demandent à la justice de trancher. Gleeden, 2,3 millions de membres principalement en Europe, dont plus d'un million en France, est attaqué par une fédération d'organisations catholiques conservatrices. Elle a annoncé mercredi avoir assigné devant le tribunal de grande instance de Paris la société éditrice de Gleeden, Black Divine, pour «contester la légalité du site et de ses communications publicitaires».  



Gleeden, en facilitant «l'adultère», fait «la promotion publique de la duplicité, du mensonge et de la violation de la loi», assurent les AFC. Si l'infidélité n'est plus une faute pénale depuis 1975, l'article 212 du Code civil dispose que «les époux se doivent mutuellement respect, fidélité,secours, assistance»



Le site, lancé en France en 2011, et ses publicités dans les transports ont suscité ces dernières semaines de vives protestations dans plusieurs villes d'Ile-de-France, notamment via les réseaux sociaux. L'objet de la discorde: une affiche évoquant la tentation d'Eve, avec une pomme croquée sous le titre «Le 1er site de rencontres extraconjugales pensé par des femmes».  

 

Campagne et pétition des catholiques conservateurs

 

Le groupe catholique conservateur Les Précurseurs a adressé aux réseaux de transports franciliens, dont la RATP, Transdev et Keolis, une pétition qui a recueilli plus de 20 000 signatures sur le site CitizenGo pour demander le retrait de ces publicités.   La régie des transports parisiens, interpellée sur Twitter, lui avait opposé une fin de non-recevoir, au nom de «la liberté d'affichage définie par la réglementation en vigueur». Mais les publicités ont disparu des bus notamment à Poissy, Rambouillet et Versailles (Yvelines) avant la fin de la campagne prévue le 9 février. Le réseau Keolis a décidé de retirer la publicité, comme à Versailles, expliquant avoir reçu 500 réclamations en une semaine.

 

Gleeden y voit une censure, les publicités ayant été validées par le Jury de déontologie publicitaire et Médiatransports, une des régies publicitaires des transports en Europe.  Interrogé par l'AFP, Transdev n'a pas souhaité commenter.  

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