Identification par l’empreinte digitale, par la voix, au toucher et même par la lecture de l’empreinte oculaire… Les constructeurs rivalisent d’innovations pour sécuriser leurs smartphones.

C’est une des tendances que l’on a vu émerger cette année au Mobile World Congress, la grand-messe du mobile qui se tient cette semaine à Barcelone. Alors que les grands constructeurs et les start-up cherchent de nouveaux axes de développement pour séduire le mobinaute, la sécurité des précieuses données personnelles s’impose comme nouvel enjeu.

 

Il s’agit aussi de trouver des modes d’accès plus sûrs et plus pratiques que le simple mot de passe, que le mobinaute est désormais amené à taper plusieurs fois par jour. L'enjeu est également de sécuriser les nouveaux systèmes de paiement mobiles, tels les Apple Pay et Samsung Pay.

 

Samsung, notamment, l’a bien compris. Comme son Galaxy S5, ses deux nouveaux «blockbusters, les S6 et S6 Edge, comportent un lecteur d’empreinte digitale. Le fabricant chinois Huawei a lui aussi équipé certains de ses derniers smartphones de lecteurs d’empreinte digitales, tels les Ascend Mate 7 et Ascend G7. Son compatriote ZTE est allé encore plus loin, en mettant le paquet en R&D sur la sécurité.

 

«Il faut trouver des axes de différenciation, alors qu’on est dans la course à l’armement dans les smartphones sur la mémoire, le poids, le design… La sécurité en est un: il s’agit de verrouiller les informations détenues sur un smartphone», précise à Stratégies William Chlao, directeur général de ZTE France. Le constructeur a ainsi dévoilé le Star 2, un modèle doté d’une identification vocale: avec sa voix préenregistrée, son propriétaire peut le déverrouiller ou lancer des applications.

 

Encore plus fort, son modèle Grand S III est doté d’un système de lecture de l’empreinte occulaire. S’il ne lit pas l’iris, il détecte l'empreinte des vaisseaux sanguins de l'œil. Concrètement, en approchant le téléphone de son visage, il se déverouille, en utilisant la caméra de façade du téléphone. Le procédé permet de s'identifier et même  d'accéder à des zones protégées d'une application mobile. Pour cela, ZTE a noué un partenariat avec la start-up américaine Eye Verify, qui lui a fourni sa solution.

 

Parmi l’essaim de la soixantaine de start-up françaises sous pavillon French Tech, l’une des plus prometteuses parie elle aussi sur la sécurité mobile. Fogale Sensation a développé un système qui permet de verrouiller ou déverrouiller son smartphone au toucher. Elle est en discussion avec plusieurs constructeurs de smartphones sous Android: «plusieurs modèles équipés de notre technologie sortiront en fin d’année», annonce Christophe Bernard, son directeur technique et cofondateur.

 

Même en France, une start-up, Nov’it, vient de dégainer le mobile Uhuru, un smartphone Google Nexus hautement sécurisé, destiné en priorité aux grandes entreprises et aux administrations soucieuses de la confidentialité de leurs communications.

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