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Le Fonds national de promotion et de communication de l’Artisanat lance une campagne multimédia orchestrée par La Chose et Anatome qui vise à séduire les jeunes, mais aussi les parents et les professeurs.

«A la question: “Inciteriez-vous vos propres enfants à devenir artisans?”, de plus en plus de personnes interrogées répondent par l’affirmative. Mais il ne s’agit là que de déclaratif. Ce qui compte, c’est le passage à l’acte», résume Antoine Monnin, directeur du FNPCA (Fonds national de promotion et de communication de l’artisanat). Le fonds, qui mène chaque année depuis 1999 une étude barométrique sur l’image de l’artisanat, vient de lancer une campagne multimédia, orchestrée conjointement par les agences La Chose et Anatome et dont l’achat d’espace a été géré par Ecrans & Média avec, à la clé, des annonces en presse quotidienne et magazine, des programmes courts en télévision et un site internet consacré aux jeunes et à leurs familles.

Ces dernières étant particulièrement visées par cette vague de communication, dont le budget médias représente de 5 à 6 millions d’euros. «L’image des métiers manuels est dévalorisée, la réorientation en CAP vécue comme un échec scolaire… Alors que l’artisanat peut être très rémunérateur, exportable et permettre de devenir son propre patron», souligne Antoine Monnin.

Retisser des communautés

Pour autant, comme le remarque Eric Tong Cuong, coprésident-fondateur de La Chose, «on sent bien que le regard sur ces métiers change. Dans les pays occidentaux, où se précise le désir de retisser des communautés, les valeurs de proximité, de traçabilité liées à l’artisanat sont de plus en plus attractives.»

Du coup, le FNPCA entend, dans la continuité de sa campagne initiée en 2013 et signée «Nous avons tous de bonnes raisons de choisir l’artisanat», «adopter une tonalité gaie, voire impertinente, se situer dans une posture non plus de justification, mais de séduction», explique Antoine Monnin.

A cet effet, l’agence Anatome a conçu une minisérie de 50 épisodes, La famille Millevoies, qui raconte chaque jour le choix de l’un des 50 enfants de cette famille très nombreuse, dont la progéniture va s’épanouir dans l’un des 250 métiers de l’Artisanat. «Il s’agit d’inscrire ces métiers dans la modernité, tout en luttant contre les préjugés: pour beaucoup d’enfants, continuer ses études est une absurdité, alors même qu’ils pourraient emprunter des chemins qui leur permettraient de réellement s’épanouir», estime Eric Zajdermann, président-fondateur de l'agence Anatome, dont la campagne, diffusée sur France 2 tous les jours à 20h35 pendant la Semaine de l’artisanat, puis trois fois par semaine jusqu’à l’été, sur le réseau France Télévisions, sera relayée sur le site Choisirlartisanat.com.

Convaincre les prescripteurs

Ce sont des success stories que présente quant à elle la campagne presse signée par La Chose: le coiffeur Franck Provost, la mosaïste Mathilde Jonquière, le pâtissier Philippe Conticini et le boulanger Eric Kayser racontent leur parcours et leur fierté d’avoir réussi dans leurs métiers, malgré les préventions de leur entourage.

Encore une fois, il s’agit aussi de convaincre les prescripteurs, parents et enseignants. En France, 200 000 artisans sont formés chaque année, alors que l'on aurait besoin de 500 000 ouvriers qualifiés, avec des secteurs particulièrement demandeurs comme le bâtiment, l’alimentation et les services.

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