Après des affiches virulentes l’année dernière contre les lobbies – ce qui lui a valu quelques démêlés judiciaires, qu’elle a gagnés – la marque présente le 31 mars une campagne durable jusque dans les moindres détails. «L’objectif était d’être le plus éco-responsable possible», explique Patrick Marguerite, le directeur de la communication de l’enseigne.
Les affiches ont été prises en photos avec un sténopé, un appareil photo artisanal qui revient aux basiques de la photographie: une boîte noire percée d’un trou, et dans laquelle est disposée une feuille de papier photographique.
Un film a été tourné sur les coulisses avec deux caméras Bolex des années 1950 et 1970, sans batterie. Elles sont «remontées» à la main, et tournent grâce à un ressort.
Des déplacements des équipes à l’impression des affiches, en passant par les communiqués de presse en papier recyclés intégrant des graines de basilic – qui poussent si on les arrose ! – tous les détails ont été pensés développement durable. Le peu d’électricité nécessaire était produit à l’aide d’un vélo…
Et le digital ?
Repris sur le net, le making of de la campagne apparaît sur un site internet. «En dehors de la vidéo, il n’y a aucune image, que du texte, pour qu’il pèse le moins lourd possible», explique Olivier Lefebvre, l’un des deux directeurs de création de Fred & Farid.
En parallèle, la marque est allé jusqu'à «recycler» des tweets datant de plusieurs mois, voire d'années, et ne lui appartenant pas, et ce afin de constituer un texte de présentation de sa campagne. Une utilisation maline des réseaux sociaux et un clin d’œil aux nouvelles technologies, plutôt apprécié sur le réseau social – en dehors de certaines personnes retwittées, qui se sont demandé ce qu’elles faisaient là.
