Grand Prix design
Edilia Gänz, directrice de Fedora, revient sur les missions de l’association à but non lucratif, relancée en 2014.

Quelle est l’histoire de Fedora?

Edilia Gänz. Fedora, association à but non lucratif fédérée au niveau européen, a été créée il y a vingt ans par le musicien Rolf Liebermann, avant de renaître en janvier 2014 sous la présidence de Jérôme-François Zieseniss, président du comité français pour la sauvegarde de Venise. Sa mission est de soutenir l’innovation et la création de nouvelles coproductions d’opéras et de ballets par des artistes prometteurs. Afin de créer une visibilité sur ces formes d’art, nous avons créé deux prix: le prix Fedora-Van Cleef & Arpels pour le ballet, doté à hauteur de 100 000 euros, et le prix Fedora-Rolf Liebermann pour l’opéra, doté à hauteur de 150 000 euros, et dont les trophées ont été remis le 6 janvier 2015 à l’Opéra Garnier.

 

Quel était le brief que vous avez donné à votre agence Landor?

E.G. Lorsque l’on décidé de la renaissance de Fedora, je pensais qu’il faudrait exister très fort en tant que marque, avec une identité reflétant nos valeurs, centrées autour du renouveau, de l’innovation et de la créativité, et qui facilite la présentation de notre mission aux mécènes. Il s’agit pour nous de fédérer les amateurs d’opéra et de ballet à l’échelle européenne, à un moment où les soutiens publics aux maisons d’opéra sont en diminution. En effet, si un opéra est limité dans ses moyens financiers, il se retrouve dans l’obligation de jouer le grand répertoire, ce qui laisse peu de place à l’innovation et à la création.

 

Quel était le registre créatif que vous souhaitiez cultiver?

E.G. Nous avons demandé à Landor de créer une marque qui cible à la fois le secteur privé, les investisseurs et entreprises, mais aussi les créateurs et artistes, le tout à l’échelle européenne. En termes de philanthropie, le modèle anglo-saxon est performant, la France s’y met… Dans les pays scandinaves, la mentalité philanthropique est en développement: y existe encore ce préjugé qui veut que la culture soit destinée à une élite, pas un besoin commun.

 

Quels sont les pays européens les plus férus d’opéra?

E.G. Les plus actifs sont l’Allemagne et l’Italie, par tradition culturelle. Même si, dans celu dernier, de nombreux théâtres ont dû fermer, faute de subventions. Les Français, Espagnol et Britanniques sont très amateurs de danse et d’art lyrique. Certains opéras de l’Europe de l’Est proposent également des spectacles très intéressants, comme celui de Prague, par exemple.

 

Quels sont vos projets futurs en communication?

E.G. Nous allons lancer la deuxième édition de nos prix au Teatro Real de Madrid et présenterons au public la vidéo des premiers prix Fedora en mai. Par ailleurs, nous avons postulé pour bénéficier de fonds européens et nous saurons, en juin, si nous les avons remportés. Landor sera alors un partenaire clé pour nous aider à développer plus encore notre marque.

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