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La société d’assurances spécialisée dans le BTP lance son programme Vendée Globe. SMA baptise ce jeudi 30 avril son nouveau bateau qui disputera la course autour du monde.

Décidément, les assureurs mutualistes se découvrent une passion pour le Vendée Globe. Après MACSF, qui s’élancera à l’automne 2016 dans la course autour du monde avec Bertrand de Broc, c’est au tour de SMA de relever le défi. La société d’assurances, spécialiste dans le secteur du BTP, baptise ce jeudi 30 avril à Port-la-Forêt (Finistère) son nouveau classe Imoca. Ce sont les présidents de SMA, Didier Ridoret (SMA-BTP) et Patrick Bernasconi (SMA–Vie), qui briseront la traditionnelle bouteille de champagne sur le flanc du bateau.

La voile, pour le leader de l’assurance dans le BTP (part de marché de 30%), est un moyen de prendre l’air. «Notre objectif est de rester leader sur notre secteur et d’être identifiés comme l’assureur des risques d’entreprises, précise Bertrand Milléquant, directeur général de SMA. Mais, pour se développer, il faut s’éloigner du cercle concentrique du BTP.»

Avec un chiffre d’affaires d’environ 3 milliards d'euros et 3000 collaborateurs, essentiellement en France, SMA assure sur un marché du BTP en crise: le volume d’activité est en recul de 15% sur les six dernières années. D’où la nécessité de regarder en dehors de son territoire historique. Les entrepreneurs et décideurs d’entreprise, quelle que soit la taille, sont les cibles visées par SMA. Problème, l’entreprise doit se faire connaître auprès d’eux.

Près de 3 millions annuels

«Si SMA bénéficie d’une très importante notoriété sur le secteur du BTP, ce n’est pas le cas ailleurs, où nous sommes proches de zéro», reconnaît Bertrand Milléquant. Avant de s’attaquer à ce nouveau marché, SMA a construit des produits adaptés à leurs besoins. Le sponsoring dans la voile, acquis pour la période 2015 à 2017, est la deuxième phase de la stratégie de déploiement de l’assureur dont l’investissement, activation comprise, se situe entre 2,5 et 3 millions d’euros annuels.

Le choix de la voile, et l’objectif du Vendée Globe, en 2016, s’est rapidement imposé pour les dirigeants de l’entreprise. «C’est un sport où le retour sur investissement est facilement quantifiable grâce au nom du sponsor qui est aussi le nom du bateau», explique Bertrand Milléquant. En équivalent achat d’espace, les retombées médias d’un sponsor du Vendée Globe s’inscriraient dans un rapport de 6 euros pour 1 euro investi. SMA a d’abord testé la discipline via la classe Figaro. «Mais l’Imoca, le 60 pieds, c’est tout de même une autre dimension», confie Bertrand Milléquant.

Le directeur général de SMA invoque aussi deux raisons humaines: «Il y a aussi la possibilité de promouvoir de jeunes talents, poursuit le dirigeant. Et il y a la rencontre avec Michel Desjoyaux.» Le double vainqueur du Vendée Globe (2001 et 2009), est la pierre angulaire du projet sportif de SMA. Le bateau classe Imoca (l’ancien Macif vainqueur du Vendée Globe 2013) intègre son écurie de course Mer agitée.

Pour la communication interne aussi

A la barre du classe Imoca, c’est un espoir de la voile qui a été désigné: Paul Mailhat, vainqueur de la transat AG2R La Mondiale. «Nous l’avons choisi, affirme le dirigeant de SMA. Il sera l’ambassadeur de l’entreprise. Nous souhaitions un bon communicant, et comme en plus il est aussi bon sur l’eau, cela n’enlève rien.» Paul Meilhat et son bateau vont disputer quelques courses d’ici au départ du Vendée Globe, à l’automne 2016.

Le bateau sera aussi appelé à faire la tournée des régions dans un objectif de communication interne. Avec son skippeur. Et l'agenda est déjà bien rempli: courant 2017, l’Imoca SMA devrait être amarré sur la Seine à Paris, à quelques centaines de mètres de la porte de Sèvres où sera inauguré le tout nouveau siège de l’entreprise.

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