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Les Girondins de Bordeaux inaugurent ce lundi 18 mai leur nouveau stade. Construit et géré par Vinci Stadium, l’enceinte moderne, réalisée pour l’Euro 2016, sera connectée.

Il s’appellera… Nouveau Grand Stade Bordeaux. Pour le naming commercial, il faudra patienter. La nouvelle enceinte bordelaise, qui accueillera les matchs de football des Girondins, est officiellement inaugurée ce lundi 18 mai, mais, contrairement à l’Allianz Riviera de Nice, ne profite pas dès sa naissance d’un contrat avec une marque. «Ce devrait être chose faite d’ici à un an», assure Alexandra Boutelier, directrice générale déléguée du Consortium Stade de France et porte-parole de Vinci Stadium.

L’entreprise, filiale du groupe Vinci, est le constructeur et le gestionnaire de ce stade. «Nous avons inventé ce métier d’exploitant de stade grâce au Stade de France», affirme la dirigeante de Vinci Stadium qui, après l’avoir sorti de terre en 1998, gère aussi commercialement l’enceinte de Saint-Denis. A Bordeaux, Vinci passe donc aujourd’hui dans la phase d’exploitation.

Le contrat de 183 millions d’euros est de type PPP (partenariat public-privé), avec un apport public de 75 millions, et porte sur trente ans, jusqu’en 2045. Durant cette période, le consortium Stade Bordeaux Atlantique, formé à parts égales par Vinci Stadium et Fayat, recevra une redevance annuelle de 10 millions de la ville de Bordeaux (lire le détail ci-dessous). Le groupement mettra le stade à la disposition du Football club des Girondins pour ses matchs à domicile. Charge au consortium de garder l’enceinte en état et de trouver de nouvelles sources de recettes grâce à l’organisation de manifestations, de concerts ou la création de services aux spectateurs.

Un nom à l’été 2016

Le naming est l'une des recettes, et le consortium discuterait avec deux marques. Mais le prix annuel de 3,9 millions d’euros sur dix ans paraît un peu cher. «On ne nous interdit pas de modifier les termes: soit un contrat moins long, soit un montant moins élevé», confie-t-on chez Vinci Stadium. De plus, la perspective de l’accueil de cinq matchs de l’Euro 2016 obligera le stade à dissimuler toutes les publicités durant un mois. Du coup, l’échéance du nommage devrait être repoussée à juillet 2016.

Toutefois, Stade Bordeaux Atlantique a déjà signé quelques partenariats: Calsberg et les vins des Côtes de Bourg, qui sponsorisent deux salons de réception, et Coca-Cola, sans compter des équipementiers techniques, comme Bose pour le son. Le consortium gère aussi les espaces d'hospitalité, en dehors des matchs des Girondins. Sur les 42 000 sièges, le stade compte 4 200 places VIP et 60 loges. Celles-ci ont été intégralement vendues pour les demi-finales du Top 14 de rugby, qui se disputeront les 5 et 6 juin.

Connexions pour des services payants

Le consortium compte aussi sur des recettes générées par de nouveaux services proposés aux spectateurs grâce à la connexion du stade. La mise en place, dès l’ouverture, de bornes wifi, devrait permettre une dizaine de milliers de connexions simultanées. «C’est une nécessité pour un stade moderne», affirme Alexandra Boutelier, de Vinci Stadium (interview à visionner ci-dessous). Une application regroupant divers services, notamment la possibilité d’acheter directement sa boisson ou des produits de merchandising, sera lancée à la rentrée 2015. L’objectif est d’augmenter le panier moyen du spectateur, qui pourra rester confortablement installé dans son siège.

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