Etude de cas
Connue pour ses drones pilotables par smartphones, la start-up cofondée par Henri Seydoux est parvenue, avec son Jumping Sumo, à s’imposer auprès d’une nouvelle cible: les enfants.

Objectif: conquérir les enfants

 Avec sa patrouille de minidrones volants mise en scène dans un show à l’américaine, Parrot a joué les guest-stars auprès des enfants lors du Salon aéronautique du Bourget le 15 juin. Grâce à ses deux derniers joujoux lancés en juin 2014, les Rolling Spider et Jumping Sumo, la start-up française est parvenue à commercialiser des drones plus accessibles au grand public, comprenez moins chers que son AR Drone, qui a fait sa notoriété en 2010. En particulier son Jumping Sumo, un robot qui roule et saute partout, tout de même au prix de 160 euros. Le cofondateur de Parrot, Henri Seydoux, l’avait dit, il rêvait de «faire des jouets pour enfants». Le Jumping Sumo, fruit de trois ans de recherche-développement, «embarque des idées liées aux drones de la Nasa», raconte Nicolas Alftermeyer, directeur marketing de Parrot. Et comme il cible les enfants, «c’est un robot miniaturisé pour surprendre les copains, aller espionner sa sœur dans sa chambre grâce à sa caméra intégrée…», sourit-il. Connecté au smartphone en wifi, il se pilote depuis l'application Free Flight, utilisée pour tous les drones de Parrot.

 

Moyen: une communication ciblée et une distribution élargie.

Il y a une difficulté au départ: «Ce sont des produits hybrides, à la frontière entre le jouet et l’objet connecté. Pour communiquer, nous ne pouvions pas aller sur Gulli», détaille Nicolas Alftermeyer. Parrot a préféré inviter Cyprien au CES de Las Vegas en janvier 2014. Tous frais payés, le youtubeur-star des ados s’est prêté à l’exercice publicitaire, avec une de ses fameuses vidéos consacrée au Jumping Sumo et implicitement sponsorisée par Parrot. Résultat: 1,5 million de vues.  Parrot a aussi acheté en septembre 2014 30 millions de vues payantes vidéo sur You Tube, pour montrer le produit en images. Par ailleurs, Parrot a élargi son réseau de distribution: ses joujoux sont vendu chez Darty, Boulanger, la Fnac, dans les stores Apple et Microsoft, les aéroports ou les centres E.Leclerc. Sans oublier les magasins de jouets, tels les réseaux Toys’R’Us et La Grande Récré en France. Pour y entrer, Parrot a revu son packaging, de sorte que le Jumping Sumo passe aussi bien chez Toys’R’Us que dans les Apple Stores. «Nous avons imaginé un univers lunaire, qui emprunte des codes à ceux du jouets et du smartphone», précise Nicolas Alftermeyer.
 
Résultat: Parrot est parvenu à toucher les enfants, à la fois dans les segments du jouet et du drone.

Ce sont ainsi quelque 200 000 Jumping Sumo qui ont été écoulés en un an dans le monde, dans vingt pays, du Japon au Mexique. La marque vient encore d’étoffer sa gamme de minidrones, avec les Jumping Reiss et Jumping Night. Elle s’est imposée dans le segment des drones de loisirs, qui représentent 49% de son chiffre d’affaires, 243 millions d’euros, réalisé en 2014.

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