Transports
Ce n’est plus un secret pour personne, l’univers automobile est en pleine mutation. Entre le développement du covoiturage, illustré par le succès de Blablacar pour les longues distances, et le lancement d’ID Vroom pour les courts trajets, ainsi que l’essor des VTC en général, d’Uber en particulier, le marché de l’autopartage est également en mouvement.

Lancée historiquement par les loueurs traditionnels, comme Avis, Hertz ou Europcar, l’autopartage est devenue citadine avec le lancement de l’Autolib. Depuis 2012 et le site de location de véhicule entre particuliers Oui Car, elle se pratique également entre particuliers.

Si de nouveaux sites se sont développés depuis lors comme Drivy ou Koolicar, Oui Car tient à garder une longueur d’avance dans ce secteur. La première étape s’est opérée courant juin, avec l’officialisation d’un rapprochement avec la SNCF. L’entreprise ferroviaire, qui a déjà investi dans le covoiturage avec ID Vroom et dans la location de courte durée avec Zip Car (filiale d’Avis), a injecté 28 millions d’euros dans la start-up, qui regroupe aujourd’hui 400 000 utilisateurs.

La deuxième étape de ce plan d’envergure consiste à développer le parc de voitures louables sur le site. «Nous proposons un peu plus de 20 000 voitures partout en France. Sachant qu’un loueur classique en propose entre 30 000 et 35 000, Oui Car dispose d’un réseau plus dense puisqu’il y a une voiture par point de location, contre plusieurs voitures dans un centre. Notre ambition est d’atteindre les 100 000 voitures disponibles d’ici à 2018», explique Marion Carrette, fondatrice de Oui Car.

Choix raisonné

Si le bouche-à-oreille est primordial pour inciter sans cesse de nouveaux propriétaires à louer leur voiture via le site, l’équipe de Oui Car sait toutefois que des freins subsistent avant de franchir le pas. En cause? Le lien étroit que les Français entretiennent avec leur voiture. «Pourtant, une voiture coûte environ 5 000 euros par an [entre l’achat, l’entretien, le garage, l’assurance…]. C’est le deuxième poste de dépense après le logement», continue Marion Carrette, pour qui «louer sa voiture c’est un choix raisonné», notamment pour ne pas perdre d’argent. 

C’est dans cette optique que Oui Car, qui articulait jusqu’alors ses campagnes autour de l’idée «Louez votre véhicule, gagnez de l’argent», met désormais en avant un nouveau claim: «Location de voiture entre grandes personnes».

Imaginée par La Chose, la signature est illustrée par une campagne (également signée La Chose et réalisée par Achim Lippoth, Das Ding Production - achat médias: Roik et Remind pour le web), s’appuyant sur des souvenirs d’enfance. Sur une symphonie de Beethoven, deux enfants se disputent pour jouer avec une petite voiture… Une manière pour Oui Car d’enfoncer le clou: c’est un choix adulte, mature et éclairé que de louer son véhicule, plutôt que de le laisser dormir au garage!

Ce service de location entre particuliers, qui serait déjà utilisé par «5% des Français» selon Marion Carrette, fondatrice de Oui Car, serait particulièrement usité près des gares et des aéroports… d’où ce rapprochement récent avec la SNCF, qui pourrait donner lieu à des offres couplées entre Oui Car et Oui Go!

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