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En pleine crise financière, le marché publicitaire grec a bien du mal à survivre. La plupart des campagnes ont été suspendues depuis fin juin. Les problèmes de liquidités et de paiement handicapent considérablement l'activité des agences comme des annonceurs.

Selon Giorgos Vareloglou, directeur du développement d'Isobar et Iprospect (Dentsu Aegis Network) en Grèce, interrogé par le magazine américain Advertising Age, les chaînes de télévision ne veulent même plus diffuser de films publicitaires afin de ne pas avoir à encaisser sur leur compte bancaire de l'argent dont la valeur peut à tout moment dramatiquement chuter.

Autre exemple de paralysie de l'économie grecque, Facebook, dont le compte bancaire est en Irlande, ne peut recevoir de virements pour le réglement des publicités, car il est interdit de sortir de l'argent du pays. Le célèbre réseau social se retrouve ainsi depuis quelques jours exempt de toute publicité.

Alors que la saison touristique démarre, certaines marques cherchent des moyens d'entrer en contact avec les consommateurs, en privilégiant notamment une communication socialement responsable. Giorgos Vareloglou confirme: «La plupart des briefs sont orientés sur la responsabilité sociale afin d'apporter un soutien à la population.»

Ainsi, la chaîne de supermarchés Sklavenitis a fourni des bouteilles d'eau gratuites aux retraités faisant la queue devant les guichets automatiques pour retirer leurs 66 euros quotidiens. Le distributeur a également décidé de payer ses salariés en liquide afin de leur éviter de longues files d'attente devant les banques.

Dépenser ses euros tant qu'ils valent encore quelque chose

Pour autant, certains secteurs ne pâtissent pas encore de la crise. Les supermarchés ont enregistré la semaine dernière des records de vente, les consommateurs faisant des stocks de nourriture en perspective d'une éventuelle aggravation de la crise. Idem pour les produits comme les téléviseurs, les ordinateurs, les tablettes et même les voitures, constate Advertising Age, les gens cherchant à dépenser leur argent tant qu'il a encore de la valeur.

Selon le responsable d'Isobar et Iprospect, compte tenu du fait que, depuis le début de la crise, «plus de 65% des budgets de communication ont été coupés, les acteurs du marché se sont adaptés».

Le marché des investissements publicitaires est passé de 2,58 milliards d'euros en 2010 à 1,35 milliard en 2013, selohn Zenith-Optimedia Advertising Spending Forecast.

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