Marketing sportif
L’équipe de France de volley-ball, vainqueur de la Ligue mondiale, le titre international majeur pour les Bleus et la discipline, devrait aider le sport, dans l’ombre du basket ou du hand, à se développer et attirer des partenaires.

Un million de dollars. Dimanche 19 juillet, dans l’arena du Maracaña, à Rio de Janeiro, les Bleus exultent après leur victoire en finale de la Ligue mondiale. Le moment est historique: c’est la première victoire internationale du volley français. Du coup, on se met à rêver à des lendemains radieux. Le futur le plus concret est l’encaissement du chèque d’un million d’euros (910 000 euros) remis aux vainqueurs de ce Mondial bis. «C’est un bonus exceptionnel et extraordinaire, reconnaît Arnaud Dagorne, directeur général de la Fédération française de volley-ball (FFVB). La majorité de la somme, 70%, sera versée aux joueurs et au staff. C’était convenu. Le reste nous servira à notre communication.»

Près de 300 000 euros vont donc améliorer le quotidien d’une fédération souffrant d’un manque de reconnaissance, en particulier face au basket-ball et au handball. «Nous allons communiquer autour des deux France-Brésil organisés à la rentrée, et mettre en avant nos clubs», explique Arnaud Dagorne.

Le volley-ball français, qui rassemble 126 000 licenciés, en visait 250 000 dès l’an prochain. L’objectif ne sera pas atteint en raison, notamment, d'une ligne stratégique contrariée par une instabilité politique: sept présidents se sont succédé en vingt ans. Le dernier, Yves Bouget, a démissionné en mai, après un vote de défiance. Une nouvelle élection est programmée en septembre.

Toutefois, les sponsors, eux, sont fidèles. Generali est associé au volley français depuis 1994. Le contrat a été prolongé jusqu’en 2017. La FDJ sera présente jusqu’en 2018. Les partenariats apportent 400 000 euros à la FFVB, dont le budget s’élève à 7 millions d’euros, incluant un million de subventions publiques. La fédération parie sur la médiatisation du succès des volleyeurs français à la Ligue mondiale pour séduire de nouveaux venus.

Pas de pub sur le dos des maillots

Le ticket d’entrée s’élève entre 300 000 et 400 000 euros pour un sponsor majeur, qui profiterait non seulement de l’équipe de France mais également des championnats de France hommes et femmes. La FFVB travaille de concert avec la Ligue nationale de volley pour commercialiser la discipline. En début d’année, un audit réalisé par Infront avait défini les ambitions et la feuille de route.

«Ces partenariats sont importants pour nous car les droits TV restent au sein des instances internationales», indique Arnaud Dagorne, par ailleurs très remonté contre les restrictions imposées à son sport, comme l’interdiction d’exploiter le dos des maillots des joueurs. «C’est une aberration, totale, proteste-t-il. C’est la surface la plus visible! Nous sommes en concurrence avec d’autres sports, comme le basket-ball ou le rugby, qui, eux, ont fait évoluer ces règles.»

Le volley-ball français entend battre le fer tant qu’il est chaud. Les deux France-Brésil de septembre (le 4 à Tours diffusé sur Be In Sports, le 6 à Paris sur L'Equipe 21) seront événementialisés.

Par ailleurs, une fois le nouveau président élu, la FFVB devrait officialiser sa candidature pour l’organisation des championnats d’Europe 2019. La discipline smashe aussi sur une France qui s’est découverte terre d’accueil des plus grandes compétitions sportives.

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