Transports
En marche dans le secteur automobile, la connectivité commence également à faire son apparition au niveau des infrastructures routières.

Si le sujet des voitures connectées, voire autonomes, intéresse tous les constructeurs automobiles - ainsi que Google et Apple -, celui des routes connectées semble un peu moins passionner les foules. D'ailleurs, une récente étude de l'insitut CSA pour Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB) sur «la route du futur» souligne que si 40% des Français se disent favorables à l'arrivée des voitures connectées, ils ne sont que 24% à souhaiter une route connectée qui accroît les interactions entre les conducteurs et la route. En revanche, ils veulent une route plus sûre, intégrée dans son environnement (silencieuse et en harmonie avec le paysage) et nécessitant moins de travaux.

 

Du concret en Grande-Bretagne

 

Pourtant, pas de voiture 100% connectée si elle ne peut pas communiquer avec son environnement extérieur, en l'occurence les routes sur lesquelles elle roule! C'est dans  cette optique que Highways England, l'autorité des autoroutes anglaises, a confié à un consortium composé notamment du français Vinci un contrat pour la transformation en autoroute «intelligente» d’un tronçon de l’autoroute M5, au sud-ouest de Birmingham.

 

Concrètement, il s’agit d'utiliser de manière intelligente la bande d’arrêt d’urgence. Le projet inclut également la gestion en temps réel des flux de véhicules selon la densité du trafic: des capteurs transmettent les informations à un centre de contrôle qui peut ensuite moduler les limitations de vitesse par affichage dynamique. «Des milliers d’automobilistes vont ainsi bénéficier d’une plus grande fluidité de trafic au quotidien», précise un communiqué.

 

Expérimentation hexagonale

 

La France n'est pas en reste puisque le ministère délégué aux Transports avait lancé en février 2014 une phase de test pour connecter voitures et routes. Sur la rocade bordelaise et sur les routes départementales de l'Isère, 3 000 voitures connectées pouvaient ainsi communiquer avec les routes via des bornes et des récepteurs Wi-Fi. «Les voitures [peuvent] dialoguer avec les infrastructures, ce qui [est] utile en arrivant dans des zones de chantier pour que le véhicule ralentisse. C'est un ensemble de fonctions qui [participent] à la sécurité», expliquait alors Thierry Le Hay, responsable innovation et systèmes embarqués de PSA Peugeot-Citroën.

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