M-paiement
La firme coréenne muscle son arsenal face à Apple, qui lançait Apple Pay l'année dernière.

Samsung renforce ses armes dans sa lutte contre le rival américain Apple. Lors de la deuxième édition de son événement Samsung Galaxy Unpacked 2015, le 13 août à New york, le groupe sud-coréen a dévoilé des dates de lancement pour son système de paiements mobile et deux nouveaux smartphones grand format. Samsung Pay démarrera le 20 août en Corée et le 28 septembre aux Etats-Unis.

 

Le groupe compte aussi le déployer en Chine, au Royaume-Uni et en Espagne, mais ne donne pas de date dans l'immédiat. Le service sera intégré à une mise à jour sur les smartphones Galaxy S6 et S6 edge sortis au printemps. Il sera pré-installé sur les nouveaux modèles Galaxy S6 edge+ et Galaxy Note5, présentés à New York et qui confirment son pari sur les « phablettes », ces smartphones aux écrans presque aussi grands que ceux des tablettes : les leurs affichent une diagonale de 5,7 pouces (14,5 centimètres).

 

Le système, qui utilisera l'empreinte digitale de l'utilisateur, fonctionnera avec les terminaux de paiements utilisant la technologie sans contact NFC, comme Apple Pay, mais aussi une technologie de transmission magnétique (MST) très répandue. « C'est facile, sûr, et surtout disponible pratiquement partout où on peut faire glisser sa carte (dans un lecteur), dans la plupart des cas sans coûts supplémentaires pour le commerçant », a argumenté JK Shin, le patron de la division mobile du groupe sud-coréen.

 

Pression concurrentielle

 

Daniel Gleeson, analyste chez IHS Technology, relève que le groupe sud-coréen a un peu avancé ses annonces comparé aux années précédentes, où il les présentait plutôt au salon d'électronique IFA de Berlin début septembre. « Sous la pression concurrentielle, Samsung veut lancer ses appareils avant que les nouveaux modèles d'iPhone fassent encore de l'ombre sur le marché », remarque-t-il.

 

« Samsung fait face à une rude concurrence en arrivant tard sur la scène des paiements mobiles », prévient Siyun Zeng, spécialiste de ce dossier chez IHS. Elle rappelle qu'il n'a pas comme Apple, qui avait démarré son propre service de paiements par smartphone en octobre dernier aux Etats-Unis et vient de l'étendre au Royaume-Uni, l'avantage d'avoir accumulé 800 millions de comptes de paiement par carte associés à la boutique de musique en ligne iTunes.

 

Siyun Zeng comme Ramon Llamas, analyste chez IDC, évoquent en outre des risques de « frictions » dans l'écosystème Android. Le géant internet Google, qui détient ce système d'exploitation mobile utilisé par de nombreux fabricants de smartphones dans le monde, à commencer par Samsung, avait en effet dévoilé fin mai son propre système de paiements, baptisé Android Pay.

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