Internet des objets
Connecthings veut relier le monde physique à l'univers numérique, en équipant les mobiliers urbains de balises interactives, qui permettent d’envoyer des notifications aux mobinautes. Elle vient de lever 9,5 millions d’euros.

Le NFC, les QR codes, l’Ibeacon d’Apple… Peu à peu, avec les smartphones, ces balises interactives entrent dans les usages. Couplées à de la géolocalisation mobile proche, elles permettent de développer des services d’information contextuelle. Connecthings fait partie de la poignée de start-up à avoir investi ce champ. Depuis sa création en 2007, elle déploie ses balises, avec sa plateforme de gestion, dans des villes. L’ensemble permet de relier le monde physique au numérique en orchestrant les interactions entre les objets urbains et les smartphones. Et bientôt les objets connectés.

Les municipalités ont été le point d’entrée pour la jeune pousse, qui a commencé à s’y implanter en nouant des partenariats, ou en participant à des appels d’offres. «A proximité d’un point de vente, d’un monument, ou d’un arrêt de bus, on peut envoyer une notification à un individu, par exemple sur l’horaire du prochain bus, ou le musée le plus proche, sans qu’il ait à ouvrir une application mobile», précise Laetitia Gazel-Anthoine, présidente de la start-up.

Territoire balisé

Grâce à sa solution, les villes et les marques peuvent diffuser des infos en temps réel sur les mobiles à propos des transports, des points d’intérêt touristiques… Elles peuvent ainsi interagir avec les mobinautes, habitants ou touristes.

«La clé de notre modèle économique repose sur le réseau de balises que nous aurons pu déployer dans une ville. Des marques, services ou opérateurs de transports pourront alors monter des opérations de communication, par exemple par push notifications. Notre rôle, c’est de gérer l’interaction où se trouvent les balises», poursuit Laetitia Gazel-Anthoine.

Connecthings a déjà été retenue par vingt villes dans cinq pays d'Europe et d'Amérique du sud, comme Madrid, Barcelone, Bordeaux, Nice et Rio de Janeiro. Elle a aussi commencé à nouer des partenariats avec des régies ou des agences de communication extérieure. «Nous nous sommes associés à JC Decaux lorsqu’il a remporté l’appel d’offres pour l'exploitation de la concession publicitaire du métro à Madrid. Nous avons conçu la plateforme pour gérer les points d’interactivité sur les 5 000 arrêts de bus», poursuit Laetitia Gazel-Anthoine. Ses concurrents se trouvent du côté des SSII, comme Orange Business Services, ou encore des start-up qui déploient leurs solutions techniques, telles Blue Bite et Proxama.   

Basée à Paris, Barcelone, Milan, Berlin et Rio de Janeiro, la société veut aller plus loin. Après une première levée de 1 million d’euros, elle vient de réaliser une levée de fonds de 9,5 millions d’euros, pour étendre son réseau à l’international. Prochaine cible: les Etats-Unis, où elle ouvrira des bureaux à New York en janvier 2016.

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