Consommation
Depuis les années 1960, les dépenses des ménages en produits alimentaires ont fortement évolué, révèle une étude de l’Insee. La part du budget consacré à la viande a baissé, au profit du poisson et des plats cuisinés. Celle de l’alcool est aussi en recul, mais les Français privilégient aujourd’hui les vins de qualité.

La part du budget des ménages consacrée à l’alimentation est passée de 34,6% en 1960 à 20,4% en 2014, indique une étude de l’Insee publiée vendredi 9 octobre 2015. L’an passé, les ménages français ont dépensé 232 milliards d’euros en produits alimentaires, soit 3 600 euros en moyenne par an et par habitant. L’institut d’études prend en compte les achats consacrés à une consommation au domicile mais aussi à l’extérieur, comme le restaurant ou la cantine.

Cette part s’est un peu redressée ces dernières années. Elle avait atteint son plus bas niveau en 2007, où l’alimentation ne représentait que 19,4% des dépenses des ménages. «Cette hausse interrompt une tendance baissière, note l’Insee. Ce retournement est dû […] au ralentissement du pouvoir d'achat depuis 2008 qui affecte peu les achats alimentaires en volume alors que les autres dépenses de consommation freinent fortement. Par ailleurs, les prix de l'alimentation sont nettement plus soutenus que ceux du reste de la consommation.»

En cinquante ans, le panier des ménages en matière d’alimentation a également considérablement évolué. Trois postes ont fortement reculé: le poids de la viande, qui reste la première denrée achetée par les ménages, est passé de 23,7% en 1960 à 20,4% en 2014; deuxième poste, les fruits et légumes sont passés de 18% à 15,5%; les boissons alcoolisées sont, elles, passées de 15,9% à 12%. Ce poste est aujourd’hui dépassé par le pain et les céréales (12,9%).

Moins de vin, mais de meilleur qualité

 

«Depuis 1960, les ménages ont profondément modifié leur consommation de boissons alcoolisées à domicile, indique l’Insee. La consommation d'alcool devient plus occasionnelle […] et les vins de qualité supérieure progressent au détriment des vins de consommation courante. Par ailleurs, les achats d'alcools forts sont dynamiques (+ 2,2% par an).»

A l'inverse, les œufs et laitages sont passés de 8,2% à 11,8%, les boissons non alcoolisées de 4,5% à 7,5% et le poisson de 2,8% à 4,8%. Une progression équivalente est observée sur les plats cuisinés dont la consommation s’est accrue de 4,4% par an en moyenne depuis 1960. Sa part a bondi de 0,9% en 1960 à 3,9% en 2014. Une évolution qui traduit la modification du style de vie des ménages français et de leurs habitudes alimentaires.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.