The Match Group, propriétaire américain des services de rencontres en ligne Meetic, Ok Cupid et Tinder a jeté son dévolu sur le Nasdaq pour son introduction en Bourse, dont il a dévoilé le projet le 17 octobre.
«Notre mission est d'augmenter la connectivité romantique dans le monde», affirme la société vendredi 17 octobre dans son projet, où elle détaille avoir un portefeuille de 45 marques, avec des sites qui opèrent en 38 langues et dans plus de 190 pays.
The Match Group vient aussi de mettre 575 millions de dollars sur la table pour racheter le site canadien de rencontres Plenty of fish, qui revendique la première place mondiale avec 90 millions d'abonnés. La transaction devrait être bouclée d'ici à la fin de l'année.
The Match Group, créé en 2009, s'est beaucoup développé jusqu'ici par des acquisitions. Et l'une des raisons avancées pour l'entrée en Bourse est de permettre à la société de pouvoir emprunter ou faire des acquisitions plus facilement en les payant avec ses propres actions.
Un tiers du chiffre d'affaires à l'étranger
Tous services confondus, The Match Group revendiquait 59 millions d'utilisateurs actifs à fin septembre 2015 (le rachat de Plenty of fish n'est pas encore finalisé). Mais elle affirme que sa cible est un marché évalué à quelque 511 millions de personnes, à savoir «tous les adultes en Amérique du Nord, en Europe occidentale et d'autres pays sélectionnés autour du monde qui ne sont pas engagés dans une relation sérieuse».
The Match Group a réalisé un chiffre d'affaires de 888 millions de dollars en 2014 (+11%), et sa croissance semble avoir accéléré cette année puisque le groupe a déjà atteint 484 millions de dollars de revenus sur les six premiers mois de 2015 (soit 15% de mieux que sur la même période un an plus tôt). Environ un tiers de ces revenus, provenant pour l'essentiel de ses 4,7 millions d'utilisateurs payants mais aussi en plus petite partie de recettes publicitaires, est réalisé à l'international.
La société est en outre rentable, avec un bénéfice net de 148 millions de dollars l'an dernier et de 49,5 millions au premier semestre 2015.
Au-delà de ses sites de rencontres, The Match Group a aussi une petite activité moins médiatisée dans le secteur éducatif: elle est en effet propriétaire de The Princeton Review, qui propose divers services de préparation aux examens, de soutien scolaire et de conseil pour les admissions universitaires.
