Orange a donné le coup d’envoi, lundi 19 octobre, de sa solution de paiement mobile sans contact, baptisée Orange Cash. Une solution attendue, que l'opérateur testait depuis un an dans cinq villes (Caen, Rennes, Lille, Nice et Strasbourg).
«Nous disposons aujourd’hui de plusieurs atouts: notre marque, un indicateur de confiance pour le consommateur, un réseau de distribution, nos points de vente. Et de notre diversification dans le m-paiement que nous avons déjà lancée: avec notamment notre solution de m-paiement Orange Money, que nous avons étrennée en 2008 en Afrique. Elle compte 15 millions d’utilisateurs dans 13 pays. Et nous avons ouvert une banque en ligne en Pologne, qui compte 150 000 utilisateurs», précise Fabienne Dulac, directrice générale d’Orange France.
Pour payer avec son mobile, il faudra télécharger l’application Orange Cash, disponible dès aujourd’hui dans les boutiques d’applications d’Android (Google) et de Windows (Microsoft). Avec un absent notable: Apple. «Nous sommes en discussions avec eux», précise Fabienne Dulac. Il est vrai que, tout comme l’autre géant Samsung et son Samsung Pay, Apple a déjà lancé aux Etats-Unis sa solution de m-paiement, Apple Pay.
Concrètement, une fois l’appli téléchargée, il suffit au mobinaute d’enregistrer ses coordonnées bancaires pour créer son compte prépayé, qu’il peut ensuite recharger, avec un plafond de 1 000 euros. Le service, sans abonnement ni engagement, est réservé aux abonnés Orange dotés d’une carte SIM compatible. Orange se rémunérera par une commission de 0,79 centime d’euro lors de chaque rechargement, quel qu’en soit le montant. Il s’est adossé à la technologie sans contact NFC.
Autre service couplé à Orange Cash: la possibilité de se créer une carte bancaire virtuelle à usage unique. «A chaque achat sur un site d'e-commerce, nos clients pourront se créer, via l’appli, une carte bancaire virtuelle pour régler cette transaction», précise Fabienne Dulac. Enfin, Orange Cash Plus permet à des particuliers utilisateurs de la solution de créditer leur compte en direct.
Des «bons plans» géoloocalisés avec Etam, McDonald’s…
Pour populariser son nouveau service, Orange a bâti plusieurs partenariats. L’un avec Visa, qui revendique 64% de part du marché des porteurs de cartes bancaires en France. Un autre avec Mastercard suivra «à la fin du mois», précise Fabienne Dulac.
Autres partenaires, des réseaux de commerçants, pour encourager les usages de «smart shopping». Orange a signé des partenariats avec «de nombreuses enseignes» d’univers divers, dont Etam, Picard, Paul, Relay ou McDonald’s. En passant à proximité des boutiques physiques, le mobinaute se verra proposer des «bons plans» géolocalisés.
S’y ajoutent deux avantages promotionnels: pour les 150 000 premiers clients Orange Cash, 10 euros sont crédités sur leur compte lors de leur premier rechargement, et 1 euro leur est automatiquement versé sur leur compte prépayé (avec un plafond maximum de 25 euros par compte et par an pour tout achat supérieur à un euro payé avec Orange Cash).
L’opérateur compte aussi sur les commerçants: en France, 325 000 disposent de terminaux sans contact, qui sont donc compatibles avec la solution Orange Cash. Cette dernière fera enfin l’objet d’une vaste campagne de communication (presse et radio), lancée à la fin du mois. Rappelons que les agences du groupe Orange sont Publicis Group et Marcel.
Objectif: faire entrer ce nouveau service dans les usages, alors que la fonction NFC incluse dans la plupart des cartes bancaires permet déjà de régler de petits montants (moins de 20 euros) sans entrer son code. Et après des précédents tels que l’échec du porte-monnaie électronique Moneo.
