Distribution
Les deux jeunes développeurs-entrepreneurs Adrien Touati et Daniel Marhely veulent révolutionner le m-commerce avec Get.

Vendre sur smartphone et livrer ses clients en deux heures? Beaucoup de magasins en rêvent. Mais débourser les 50 à 100000 euros de développement pour l’application décourage les plus hardis. Sans compter le temps de développement... Pour faire face à ces problèmes, Adrien Touati, petit génie de l’informatique repéré par Xavier Niel à 17 ans, et qui a travaillé pour Iliad, a eu l’idée de Get.

La start-up cofondée avec Daniel Marhely, le cofondateur de Deezer, a pour objectif de permettre à n’importe quelle boutique d’avoir une application mobile de commerce en un rien de temps. «Nous voulons permettre aux marques de mettre en place le m-commerce très rapidement et gratuitement. Le design est globalement le même pour tout le monde, mais le graphisme est personnalisable», détaille Adrien Touati.

Gratuit? «Nous nous rétribuons à la commission sur les ventes», ajoute l’entrepreneur – entre 5% et 25%. Get s'occupe aussi de la logistique. Chaque commande est livrée en deux heures. La start-up, dont les deux fondateurs sont entièrement copropriétaires, a signé des partenariats avec Novea, un groupe de coursiers, et Colisweb.

Fluidification

«Les applications mobiles des marques sont souvent des sites e-commerce recodés en responsive design. Mais, elles déçoivent par le taux de transformation. Les applis sont trop compliquées à cause d’un catalogue trop étendu. Nous recommandons de ne pas mettre 5000 produits, mais seulement les références qui tournent le mieux», conseille Adrien Touati. Souvent une grosse dizaine. Get a mis en place tout le back office nécessaire.

Le but est de fluidifier tout le processus de développement. L’application est adossée au réseau de magasins physiques, le responsable reçoit les alertes lorsqu’une commande est lancée. Il n’a plus qu’à la préparer avant que la société de livraison ne vienne la récupérer.

Une stratégie de «disruptive innovation» en B to B, avec un prix d’entrée nul, pour engranger le maximum de marques clientes. «C’est un moyen très efficace pour des opérations éphémères ou des éditions limitées», assure Adrien Touati.

Get a déjà signé des partenariats avec Fauchon, Lavinia ou d’autres marques de luxe. Mais elle ajoute une deuxième corde à son arc, en se lançant en B to C avec une application à la marque Get. Elle proposera des produits de nécessité (fleurs, préservatifs…) où la marque ne joue qu'un faible rôle.

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