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McDonald's a lancé un bouquet internet de 280 spots magnifiant son sandwich vedette, le 280.

C’est l’une des vedettes, des icônes de notre époque. Son nom est vénéré par des milliers d’idolâtres, sa silhouette rebondie trône dans le star-system de sa catégorie. Un bouquet de chaînes pléthorique chante même sa gloire. Le 280, sandwich de McDonald’s, est, selon Camille Lopeo, manager food chez McDo, «un pilier de notre offre, attendu avec impatience par ses fans, car le 280 est proposé de manière ponctuelle».

Une stratégie d’apparitions à éclipses de nature à susciter le désir. «Les recettes du 280, lancé en 2001, n’ont jamais faibli, à l’instar de celles du Big Mac et du Big Tasty», explique Camille Lopeo. Les adorateurs du 280? «Une base de fans très identifiée de jeunes de 15 à 25 ans, à 60% masculine, plutôt des gros mangeurs», poursuit Camille Lopeo.

Ces cohortes d’insatiables peuvent, grâce à l’agence DDB Paris qui a conçu la dernière campagne du burger si prisé, donner libre cours à leur boulimie en se branchant sur les 280 chaînes de 280.tv. Tournant langoureusement sur un plateau, le burger y donne les cotations boursières, l’horoscope, la météo, joue des pièces de théâtre, des films érotiques… Il donne également ses conseils déco, beauté, devise cinéma, littérature, donne les informations avec une voix nasillarde façon Radio Londres… Roboratif.

«Au départ, nous nous sommes dit que les fans du 280 pourraient le contempler pendant des heures, et nous avons eu l’idée de montrer le burger sur un plateau tournant, avec une musique de jazz… Puis nous avons pensé décliner le principe en une multitude de chaînes», raconte Johann Bernast, directeur de création chez DDB.

Toute l’agence est invitée à participer au festin créatif. «Nous avons accroché un tableau comportant 280 cases que nous avons rempli petit à petit», explique le créatif. Démarrée en juin, finalisée en novembre, la campagne aura nécessité «beaucoup de brainstorming, avec un énorme travail d’écriture, car tous les scripts des chaînes ont été écrits et validés».

Jour de tournette

Les trois premiers mois seront entièrement consacrés à l’écriture de ces parodies. «Nous les avons voulues au plus proche de leurs modèles: pour la chaîne de gaming, nous nous sommes plongés à fond dans l’univers du jeu vidéo, nous avons écrit une chanson de rap pour la chaîne de musique urbaine…», narre Johann Bernast qui dit avoir eu «le plaisir de lire sur Twitter qu’un prof de maths avait trouvé pertinent le langage employé pour la chaîne scientifique».

La simplicité peut être pleine de complexité. Ainsi, le tournage ne fut pas si facile qu’il n’y paraît: «La tournette du sandwich, produite par The Twelve, est beaucoup plus compliquée qu’il n’y paraît… C’est du boulot: une journée de tournage, car nous voulions que le burger soit beau», explique le créatif.

Encore une fois, chez DDB, certains «talents» sont mis à contribution pour poser leurs voix, en plus des comédiens Julie Victor et Emmanuel Curtil. «Si le processus a été excitant créativement, résume Johann Bernast, il a également nécessité un travail de fourmi.»

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