Objets connectés
La start-up suisse Piq conçoit des capteurs de données compatibles avec plusieurs sports. Elle lance une offre pour le ski en partenariat avec Rossignol.

A partir de février, les fans de ski pourront dévaler les pentes et mesurer leurs performances sportives en temps réel. Grâce à un petit capteur clipsé sur une chaussure de ski, ils pourront relever sur une application mobile des paramètres divers, tels que leur vitesse, le dénivelé, les courbes effectuées, le degré des pentes ou encore une analyse de leurs sauts. 

L'idée de la start-up suisse Piq (groupe Octonion), créée fin 2014? «Proposer à l’utilisateur de capturer ses meilleures performances de façon ludique», résume Cédric Mangaud, PDG et cofondateur de Piq. A 41 ans, ce dernier a déjà enchaîné les aventures entrepreneuriales: Art Boulevard, spécialisée dans les bâches publicitaires, Nembe dans la vente de noms de domaine, puis Alaxia, spécialisée dans la création d’écrans personnalisés pour téléphones mobiles, revendue à HTC pour 18 millions d’euros.

Connexion et association

Piq ne se contente pas de fournir son petit capteur, certes bardé de technologies (gyroscope, altimètre et accéléromètre, tous miniaturisés). Pour le lancer, elle s’est associée au fabricant français de skis Rossignol. Car, à chaque objet connecté qu'elle conçoit pour une discipline sportive, la start-up s’associe à une marque «qui compte au moins 10% de part de marché dans son domaine», précise Cédric Mangaud. Avant le ski, Piq a ainsi lancé fin 2015 un capteur dissimulé dans un gant de golfeur en partenariat avec Mobitee, connue pour son appli de golf. Puis un bracelet connecté pour le tennis en partenariat avec le fabricant de raquettes Babolat.

La start-up bénéficie des réseaux de distribution de ses partenaires, et de leurs campagnes marketing et publicitaires: «Ils intègrent nos produits dans leurs publicités ou salons professionnels, à leurs frais», précise Cédric Mangaud. Elle crée également une appli mobile cobrandée.

Depuis son lancement fin 2014, la filiale d’Octonion, spécialisée dans les logiciels et services liées aux capteurs, a grandi: elle a levé 5,5 millions d’euros en mai 2015, avec le groupe industriel chinois Foxconn (qui fabrique ses capteurs) comme actionnaire minoritaire. Elle vise une seconde levée de fonds courant 2016, et compte maintenant 50 salariés, à Paris et à Lausanne.
La start-up compte décliner son service dans d’autres sports, comme le surf, où Cédric Mangaud, a déjà testé son capteur avec ses amis membres du Galion, un réseau d’entrepreneurs férus de sports. «Nous visons 24 sports, et cinq partenariats de marques par an», s’enthousiasme-t-il.

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