Le 17 décembre dernier, différents amendements à la loi Evin, qui règlemente la communication des boissons alcoolisées, ont été adoptés. Le nouveau texte ne remet pas en cause le cadre général de la loi, mais entrouvre des portes. «Il ajoute une exception pour permettre la publicité œnotouristique, commente Fabrice Lorvo, avocat associé au cabinet FTPA. C’est un texte “trapu” qui a vocation à distinguer l’information de la publicité et qui autorise la promotion, notamment, d’une région, d'un terroir ou d’une toponymie.» Concrètement, la publicité des marques, comme celles des maisons de champagne, restera très encadrée. En revanche, la mise en avant d’une zone de production, telle celle du vin de Champagne, sera facilitée. «La publicité directe reste très contrôlée, mais l’information, via notamment le sponsoring sportif ou d’autres supports, paraît possible», analyse Fabrice Lorvo. Pourraient ainsi arriver en 2016 dans les stades des messages pour les vins de Bordeaux ou pour l’AOC «vignoble de Saint-Estèphe». De même, à la télévision, verrait-on des émissions touristiques et informatives sur le Beaujolais.