Start-up
Bercy met les bouchées doubles à quelques jours de l’ouverture du CES 2016, rendez-vous clé pour l’électronique grand public. 190 start-up françaises y sont attendues.

Bercy est dans les starting blocks. Pour cette prochaine édition, il s’agit de renouveler le petit exploit de janvier 2015, où les start-up françaises, plus particulièrement sur le segment des objets connectés, ont brillé de mille feux lors du CES (Consumer Electronics Show), le plus grand salon de l'électronique grand public, qui se tient chaque année la première semaine de janvier à Las Vegas.


Comme en janvier 2015, Emmanuel Macron, le ministre de l'Économie, fera le déplacement. Cette fois sans la secrétaire d’Etat au numérique, Axelle Lemaire, en congé maternité. Et Bercy entend bien offrir le plus de visibilité possible à la délégation française: ce lundi 21 décembre matin, l’agenda du ministre était déjà détaillé lors d’un point presse à Bercy. Et ce soir, un dernier rendez-vous avant Las Vegas, organisé à l’accélérateur The Family, rassemblera la crème des start-up en partance pour le CES.

 

Rendez-vous avec Tim Cook

 

Dans les détails, Emmanuel Macron sera présent à Las Vegas pendant 24 heures, où il visitera notamment Eureka Park. Puis il se rendra à San Francisco pour un tour de piste de quelques start-up. «Il verra notamment Tim Cook, CEO d’Apple, et Astro Teller, patron de Google X. Il abordera avec eux des sujets relatifs à l’innovation, et au management à l’américaine», résume Julie Morel, conseillère en charge de l’attractivité au ministère de l’Economie. Il verra aussi John Chambers, CEO de Cisco, avec «15 "licornes" (ces start-up valorisées à 1 milliard de dollars) de la Silicon Valley».


La «French Touch» se distinguera-t-elle auprès des médias du monde entier, après l'effet «wow» engendré il y a un an? En tous cas, pour 2016, 190 start-up françaises seront présentes au CES, et même 128 présentes dans l’Eureka Park (l’espace dédié aux start-up) contre 66 au CES 2015, sur les 457 recensées soit 30% de l’ensemble ! Elles seront «deux fois plus qu’en 2015, juste derrière les Etats-Unis (193 start-up) et devant Israël (17 start-up)», loue Bercy, dans son dossier de presse.  Comme en 2015, la plupart sont spécialisées dans les objets connectés.


Les start-up françaises sont présentes dans des secteurs divers, de la réalité virtuelle (Homido, pour son casque, mais aussi ses lunettes de VR), la voiture autonome (Valeo), la santé (Withings), la maison connectée (Netatmo, Myfox, Holi, AwoX)… Toutes partiront sous la bannière du label French Tech, qui ne prend cependant pas en charge leurs frais. «Elles partent soit à leur charge, soit dans le cadre d’une délégation publique, avec Business France [qui emmène 22 start-up, ndlr], ou une délégation privée, ou avec des régions», précise David Monteau, directeur de la Mission French Tech.  

 

Par ailleurs, Emmanuel Macron sera accompagné d’une délégation d’une vingtaine de personnes, dont Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, des patrons d’ETI, telle Gorgé, connue pour ses imprimantes 3D, de grands groupes, comme La Poste, Engie, Veolia, et Valeo, et de «licornes» françaises, avec Frédéric Mazzella, fondateur de Blablacar, et Ludovic Le Moan, de Sigfox. Enfin, des grands groupes français accueilleront des start-up sur leurs stands, La Poste, Engie, STMicroelectronics, Technicolor, et Dassault Systèmes. La preuve que ces géants ont tout de même besoin du rayonnement des jeunes pousses.

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