Evénement
Le troisième sommet des Napoléons, dont Stratégies est partenaire, s’est tenu du 13 au 16 janvier à Val-d’Isère. Inspiration, convivialité, networking, ce rendez-vous des industries de la communication, pensé comme un accélérateur de croissance et d’innovation, fait de plus en plus d’émules.

Petits yeux, mais sourires aux lèvres. Les «Napoléons» ont quitté la station savoyarde de Val-d’Isère, samedi 16 janvier, après quatre jours de rencontres, d’échanges, de conférences et de soirées festives. Sur le chemin du retour, les participants sont revenus avec enthousiasme sur ce réseau social, à la fois physique et numérique, dont le troisième sommet vient de s’achever.

Lancé en 2015 par les publicitaires Olivier Moulierac et Mondher Abdennadher, cet «accélérateur de croissance et d’innovation», rendez-vous des acteurs de l’industrie de la communication (créateurs, entrepreneurs, producteurs, penseurs, designers...) séduit d’emblée par l’efficacité de son organisation: SMS pour rappeler l’heure des conférences et des activités; application signée Spot Me pour découvrir les participants, les contacter et, si besoin, importer via un QR code l’ensemble de leurs coordonnées. Et ça marche!

Le bon esprit et la cordialité des organisateurs sont aussi un atout: l’ambiance, qualifiée de «bienveillante» par Anne Méaux, présidente d’Image sept et membre du «board» des Napoléons, est propice aux rencontres d’affaires. «Ici, les contacts sont faciles. On fait du business sans s’en apercevoir», commente, ravi, Cédric Pean, cofondateur de Digital Linkers. «Je n’ai jamais rencontré autant de personnes différentes en deux jours», indique de son côté Samuel Bernier, creative director du Fab Shop.

Le temps et la réflexion

La diversité des participants - 350 contre 250 pour l'édition précédente - est un autre point fort de ce carrefour de l’innovation qui prévoit volontairement des matinées libres pour skier, nager, faire du yoga ou se retrouver. Workshops et conférences sont programmés dans l’après-midi autour d’un thème. Celui de cette année, le temps, colle parfaitement aux Napoléons: l’événement réussit à bloquer quatre jours dans les agendas de professionnels surbookés en débutant par un voyage au long cours - près de sept heures - dans un train privatisé. Mais quoi de mieux pour networker? Qui plus est quand des partenaires, les champagnes Mumm, les enceintes Devialet et la Folie douce, célèbre établissement festif de Val-d’Isère, transforment la voiture-bar en club de nuit.

 

Le temps, c’est aussi celui de la réflexion. Tous les intervenants, spécialistes ou non, ont été conviés à plancher sur le sujet. A commencer par Stéphane Richard, président d’Orange et parrain de la troisième édition des Napoléons. «Pour nous qui souhaitons remettre l’homme au centre de l’innovation, il est très important de réfléchir à ce temps de plus en plus accéléré et fragmenté qui pose problème. Tout en sachant que les innovations peuvent aussi nous aider à mieux l’organiser, le dompter, voir l'augmenter», a commenté Mondher Abdennadher.

L'altitude a été propice à la hauteur des vues : plusieurs interventions ont ainsi marqué l'assistance par leur qualité, notamment celle du sociologue et philosophe allemand Hartmut Rosa, penseur d’une modernité en crise soumise à l’accélération du temps et au diktat du toujours plus. La solution serait-elle dans l’art de vivre danois présenté par l’écrivain et conférencière Malène Rydahl, spécialiste des thématiques du bonheur et du bien-être? «Au Danemark, raconte-t-elle, partir du bureau après 18 heures relève d’un manque d’organisation et de compétence. Une vie équilibrée est propice à une meilleure productivité et créativité professionnelle.»

A moins qu’il ne s’agisse de gagner du temps en le domptant. C’est l'idée de Dirk Ahlborn, PDG de la société californienne Hyperloop Technologies, qui démarrera cette année la construction d’un train du futur à énergie solaire propulsant les passagers d’une ville à l’autre à... 1 200 km/heure. Sa présentation a été un des temps forts des Napoléons, tant ce transport du futur est innovant sur le fond comme sur la forme: imaginé par Elon Musk, le fondateur de Tesla et de Space X, il a été conçu en «open source» avec 480 professionnels de 21 pays, épaulé par une communauté de 10 000 contributeurs

Le lien entre chaque sommet

Bitcoin, croissance des start-up, makers, smart city..., les Napoleons ont également fait une large place au design thinking et au modèle scandinave. Tandis qu'un prix était remis à deux personnalités innovantes de l’année: Benjamin Millepied, directeur de la danse à l'Opéra de Paris, et Céline Lazorthes, fondatrice et PDG de Leetchi.com et de Mango Pay (voir leur portrait dans l'hebdo Stratégies du 21 janvier). En guise de clôture, les organisateurs ont annoncé le lancement d’un  programme éditorial mensuel confié à Larry Said So, la nouvelle agence de «brand journalism» fondé par Laurence Armangau, Anne-Lise Langlais et Kathleen Stahl. De quoi permettre à la communauté des Napoléons, soit 1 500 «académiciens», de garder le lien en attendant le prochain sommet. Le rendez-vous est donné pour l'édition d'été, à Arles, du 20 au 23 juillet 2016.

 

 

 

 



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