Le groupe suisse de luxe Richemont annonce un bénéfice net annuel en hausse de 67% à 2,2 milliards d'euros, dopé par la fusion de sa plateforme de ventes en ligne Net-à-Porter avec l'italien Yoox dont il a pris 50% des parts l'automne dernier. Sur l'exercice 2015/2016 décalé (clos au 31 mars), son chiffre d'affaires s'est quant à lui étoffé de 6% à 11 milliards d'euros (-1% à taux de change constants).
Les résultats de Richemont restent toutefois inférieurs aux prévisions des analystes de l'agence suisse AWP qui tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 11,16 milliards et un bénéfice net de 2,3 milliards. La croissance en Europe, au Moyen-Orient, en Amérique et au Japon a été réduite à néant par la faible marche des affaires dans la région Asie-Pacifique, explique le groupe genevois dans un communiqué.
Chute des exportations horlogères
Dans le détail, sa division joaillerie (Cartier et Van Cleef & Arpels) a vu ses ventes croître de 7% à 6 milliards d'euros, bénéficiant d'une bonne demande pour les bijoux. Mais si l’horlogerie (Piaget, Jaeger-LeCoultre...) a progressé de 3%, son bénéfice opérationnel s'est contracté de 29%, dans un environnement difficile à Hong Kong et à Macao tout en subissant une forte pression sur le franc suisse.
Les exportations horlogères pour l'ensemble du secteur en Suisse ont chuté de 3,3% l'an passé, se contractant pour la première fois depuis 2009, face à une dégringolade des ventes à Hong Kong.
Pour l'exercice en cours, Richemont évoque des perspectives plutôt sombres. En avril, les ventes ont fléchi de 18% sur un an, un recul qui concerne toutes les régions.
