Technologies
La maison connectée ne se généralisera que si les objets connectés réussissent à cohabiter... Un objectif pour lequel les géants du secteur technologique commencent d'ailleurs à se positionner.

La maison connectée connaît un regain d'intérêt avec les grandes manoeuvres dans lesquelles des poids lourds comme Google, Amazon et Apple semblent désormais s'engager pour tenter de maîtriser ce qui servira demain d'interface de commande ou d'information au domicile des consommateurs.

Google a ainsi donné la semaine dernière un premier aperçu d'un appareil baptisé Google Home, intégrant un assistant virtuel à commande vocale et intelligence artificielle, qui pourra contrôler d'autres objets de la maison, rendre des services ou répondre à des questions.

Le patron du géant internet, Sundar Pichai, a vanté devant des milliers de développeurs une capacité à comprendre et réagir à des conversations dans un langage naturel «loin devant ce que les autres assistants virtuels peuvent faire». Google Home, annoncé pour plus tard cette année, se positionne comme un concurrent pour l'enceinte connectée Echo, qu'Amazon avait lancé dès fin 2014 et qui intègre elle aussi un assistant personnel à commande vocale, Alexa.

Amazon n'a jamais divulgué les chiffres de ventes d'Echo, pas plus que pour les autres appareils électroniques qu'il fabrique, mais la plupart des analystes estiment que l'appareil a du succès.

Tout commander par la voix

«Nous avons commencé à penser à Echo et Alexa, et c'était difficile pour nous d'imaginer que dans quelques années, la voix ne serve pas d'intermédiaire pour n'importe quelle interaction avec la technologie», a raconté David Isbitski, un responsable d'Amazon présent à la conférence Connections.

«C'est facile de voir que la voix sera partout», a-t-il affirmé, dépeignant un avenir où, comme dans la science-fiction, les humains n'auront qu'à parler pour commander des machines capables de leur répondre et de leur obéir grâce à l'intelligence artificielle. Selon David Isbitski, le logiciel d'Alexa est compatible avec n'importe quoi, «d'un arroseur sur la pelouse à un ventilateur au plafond».

Une section de la boutique en ligne d'Amazon est consacrée à des objets connectés qui fonctionnent avec Alexa, et les développeurs sont invités à apprendre de nouvelles choses au logiciel. Le géant de la distribution en ligne a aussi établi l'an dernier un fonds doté de 100 millions de dollars pour fournir du capital-risque à des inventeurs travaillant sur des technologies utilisant Alexa.

«Nous marchons à quatre pattes»

Aujourd'hui, «nous marchons à quatre pattes», a commenté David Isbitski. Mais «nous allons marcher très vite et nous attendons tous avec impatience de courir vers cette maison connectée que nous avons toujours imaginée».

Apple tente déjà pour sa part de séduire les développeurs avec une plateforme baptisée HomeKit, et permettant d'utiliser les appareils de la marque à la pomme et son propre assistant virtuel, Siri, pour contrôler des objets connectés.

Certains médias spéculent sur une possible tentative du groupe pour monter en puissance lors de la conférence qu'il organise à destination des développeurs mi-juin: il pourrait notamment rendre Siri compatible avec davantage d'applications, et l'intégrer à un appareil sur lequel il travaille qui ambitionne lui aussi de rivaliser avec Echo, affirmait notamment cette semaine le site spécialisé The Information.

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