Le marché de la livraison de plats ne s'est jamais aussi bien porté. La start-up parisienne Frichti surfe sur la vague en y apportant qualité, traçabilité et prix abordables.

Sur le marché ultraconcurrentiel de la livraison de plats, qui explose dans le monde entier, Frichti tente de s'imposer avec une idée simple: «Rendre le bien-manger plus pratique que la malbouffe.» La start-up parisienne se démarque au milieu des Deliveroo, Allo Resto et autre Toc toc toc en concevant et en livrant des produits frais sur une carte variée, pour un menu à prix abordable, de 10 et 12 euros par personne, livraison comprise. Les plats sont faits «comme à la maison» par des cuisiniers qui travaillent avec des aliments sains.

 

Fin mars, la jeune pousse créée en septembre 2015 par Julia Bijaoui et Quentin Vacher a augmenté son capital de 12 millions d’euros et annoncé le recrutement de 100 collaborateurs avant fin juin. La levée de fond vient d’Idinvest Partners et Alven Capital ainsi que de trois actionnaires individuels, Pierre Valade (ex-CEO de Sunrise vendue à Microsoft), Céline Lazorthes (CEO de Leetchi) et Céline Orjubin (cofondatrice de My Little Paris).

Objectif national

L’objectif de Frichti est d'avoir le meilleur rapport qualité-prix. Tous les livreurs travaillent pour la start-up – seuls quelques-uns sont indépendants. Et les chefs préparent leurs plats dans des ateliers de la société. Frichti compte une centaine de collaborateurs et a déjà servi des dizaines de milliers de Parisiens, d’après Julia Bijaoui, cofondatrice. Le service n'est pour l'heure disponible que dans Paris intramuros, exception faite de quelques arrondissements comme le XVe arrondissement. Dans certaines villes de la première couronne comme Neuilly ou Levallois-Perret, la commande n'est livrée que si elle dépasse les 40 euros. «La levée de fonds permettra de couvrir une plus grande superficie de livraison pour Paris, et d’étendre le service au national», précise Julia Bijaoui.

 

Frichti n’est pas inquiète de son avenir ni de la concurrence, même si Uber a annoncé le 1er juin son lancement sur le marché, avec Uber eat. La fameuse société de VTC ne fait pas peur à la start-up parisienne, qui se réjouit de cette arrivée. «C’est la preuve que le marché est en plein essor, c’est bon signe!», déclare Julia Bijaoui. Dans son communiqué de presse de mars, elle notait déjà: «Alors qu’il est aujourd’hui possible de commander un chauffeur en quelques secondes pour aller n’importe où, il n’est pas possible de bien manger sans que ça ne coûte beaucoup de temps ou d’argent.» Visiblement, Uber l'a entendue!

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.