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Les patrons de la candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2024 ne chôment pas à Rio. Ils doivent convaincre le mouvement sportif et les rassurer face à la menace terroriste qui pèse sur la France. Pour cela, le meilleur ambassadeur est François Hollande venu spécialement au Brésil.

C’est un François Hollande VRP qui s’est déplacé à Rio. Le Président de la République n’a pas fait l’aller-retour au Brésil pour seulement assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, vendredi 5 juillet. Il assurait aussi la promotion du dossier de candidature de Paris pour l’organisation des Jeux de 2024. Signe distinctif du job : le pin’s officiel de Paris 2024 épinglé au revers de son costume durant deux jours.

 

La présence, là-bas, de François Hollande est une carte importante pour Paris 2024. A Rio, il s’agit de séduire la centaine de membres du Comité international olympique : ce sont eux qui, le 13 septembre 2017 à Lima (2024), éliront la ville hôte des JO 2024.

 

Au Brésil, le discours officiel des Français porte essentiellement sur l’esprit sportif de cette candidature, son adéquation avec les valeurs olympiques et l’héritage que l’événement pourra apporter à la France et la région parisienne.

Toutefois, au point presse, tenu dans le centre international des médias des Jeux de Rio, Tony Estanguet, vice-président du comité de candidature, a rappelé l’enjeu économique du projet. «Les Jeux olympiques à Paris, ce serait 11 milliards d’euros de retombées économiques pour 3 milliards d’investissements», a affirmé le triple champion olympique de canoë.

 

Paris 2024 doit également rassurer

 

Mais, à Rio il ne faut pas simplement séduire. Il convient aussi de rassurer une planète qui associe désormais France à risque terroriste. Un rôle que François Hollande maîtrise parfaitement. «Le monde entier est sous la menace du terrorisme, personne n’est à l’abris, a rappelé le Chef de l’Etat. Nous devons lutter contre ce risque. Nous avons été durement éprouvés par des attaques, mais nous avons su nous protéger encore plus, notamment pour les grands évènements. Si je puis dire, nous avons acquis une expérience que d’autres n’ont pas encore».

 

Les patrons de la candidature française ont encore treize mois devant eux pour convaincre que Paris serait le meilleur choix face à Rome, Budapest et surtout Los Angeles. Les quatre villes, et leurs représentants sont aussi à Rio pour faire leur promotion. C’est à celui qui proposera le meilleur ambassadeur. L’Italie a notamment annoncé les présences de Roberto Benigni, Andrea Bocelli, Monica Bellucci ou les hommes d’affaires Giorgio Armani, Giovanni Ferrero et Guido Barilla. Paris a préféré mettre en avant notre star : le judoka et porte-drapeau de la délégation française, Teddy Riner.

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