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Le seul Français Top partenaire du Comité international olympique affirme rentabiliser ses investissements. Les Jeux sont une vitrine pour l’entreprise. L’événement lui fait concrètement gagner de nouveaux marchés.

Cela ne s’invente pas : durant les Jeux 2016, Atos est installé au numéro 2016 d’une rue située dans le centre de Rio. Cotée à la Bourse de Paris, l’entreprise est la seule française parmi les principaux partenaires du Comité international olympique (CIO). La société est chargée de gérer, contrôler, fluidifier et sécuriser tous les flux de données des compétitions. Le niveau de responsabilité est immense. «Si on se plante, les Jeux s’arrêtent», résume, très sereinement, Patrick Adiba vice-président exécutif commercial d’Atos.

 

Au Brésil, sur les différents sites de compétition, l’entreprise emploie 3500 personnes, dont 500 dédiés au Technology Operating Centre (TOC). Ultra-sécurisé et fermé aux visiteurs, l’endroit, que Stratégies a pu voir, est une immense salle où ingénieurs et techniciens se relaient 24 heures sur 24 devant la forêt d’écrans. «C’est le centre de supervision, précise Patrick Adiba. D’ici, nous voyons tous les trafics et détectons la moindre difficulté». Même une imprimante en rupture de papier est immédiatement repérée. Les problèmes sont classés en quatre catégories : les niveaux 4 et 3 sont mineurs et n’apparaissent pas sur les panneaux de contrôle projetés sur les murs.

 

Les deux niveaux les plus importants sont, eux, indiqués en jaune (niveau 3) et rouge (niveau 4) : l’invasion de la piste d’athlétisme par des spectateurs, par exemple, qui a nécessité un recalibrage des appareils de chronométrage. Atos sait exactement tout en temps réel. L’entreprise dispose même des résultats des courses à la vitesse de la lumière. En tribune presse, les commentateurs télé et radio peuvent recevoir les classements et temps sur leurs moniteur deux secondes avant la publication officielle. 

 

Sur la lanière de l’accréditation

 

Véritable vitrine du savoir-faire de l’entreprise, les Jeux sont un outil de communication unique pour l’entreprise. «A Rio nous invitons 150 clients, précise le vice-président d’Atos. Nous leur montrons toute la palette de nos activités». Des clients que l’entreprise connait par leur prénom car les deux tiers de l’activité d’Atos sont générés par 200 sociétés. Pas besoin, donc d’une visibilité grand-public, comme les autres Top partenaires du CIO. L’unique présence extérieure d’Atos est le ruban des accréditations portées par tous à Rio. «Cette lanière est plus un outil de communication interne, cela donne de la fierté à nos employés», confie Patrick Adiba.

 

«Les Jeux sont rentables pour nous», affirme le dirigeant. Atos est lié au CIO par un double contrat : le premier concerne la fourniture de technologies, le second est un accord marketing classique d’image. Les deux sont estimés à quelques dizaines de millions d’euros. «Ce retour sur investissement se vérifie sur deux points, assure Patrick Adiba. Il y a d’abord les contrats commerciaux que l’on signe avec les autres événements sportifs, comme les Jeux Panaméricains, par exemple. Il y a ensuite le développement du business que l’on peut faire sur certains territoires, comme en Chine après Pékin en 2008, ou Londres, après 2012». Les Jeux de Rio pourraient ainsi ouvrir la porte de l’Amérique du Sud.

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