Evénementiel
Deux jours avant l’ouverture au grand public, le Mondial de l’automobile accueille les professionnels et les journalistes. Des présentations aux allures de shows télé mettent en scène les grands patrons. C’est l’occasion pour les marques de se montrer sous leurs plus beaux atours. Stratégies y était.

Une trentaine de conférences entre 7h45 et 16h30, des centaines de journalistes qui se pressent d’un stand à l’autre…  La journée presse du Mondial de l’automobile s’apparente à un marathon pour les journalistes. Deux jours avant l’ouverture, samedi 1er octobre, à Paris, c’était déjà le rush dans les allées du parc des Expositions de la porte de Versailles, à Paris. Les points s’enchaînent tous les quarts d’heure! Et durant la journée, les exposants peuvent observer la transhumance des journalistes, qui se déplacent par grappes d’un stand à un autre. Histoire de les laisser souffler un peu, l’organisation du Mondial a quand même prévu un petit délai… quand il faut changer de hall.

Les constructeurs sont aux petits soins pour la presse: pour leur faciliter le travail, ils ont installé estrades, casques (pour la traduction) et, parfois même, proposent une petite collation. Chez Volkswagen, Renault ou Peugeot, on se bouscule. Du coup, certains médias prennent position bien avant l’heure pour installer les caméras et se garantir la meilleure vue. Couvrir le Mondial de l’auto nécessite organisation, méthode… et plusieurs équipes !

Dans leurs stands spectaculaires, aux airs de décors hollywoodiens - leur coût peut atteindre quelques millions d’euros - les grands patrons de l’automobile se livrent à des shows réglés au cordeau. Les discours, dont le texte défile sur des prompteurs, sont filmés par un dispositif qui n’a rien à envier de la production d’un show télé. Face aux caméras et Iphone retransmettant les conférences sur Périscope, Carlos Ghosn (Renault-Nissan), Carlos Tavarès (Groupe PSA) ou Matthias Müller (Groupe Volkswagen) y vont de leur petite allocution, réglée au millimètre près. Tout nous livrent, en ce Mondial de l’auto 2016, des paroles empreintes de sagesse.

Une marque, un stand, un concept

La Trezor, le nouveau concept-car de Renault, un coupé électrique qui passe de 0 à 100 kilomètres heures en 4 secondes, promet «des week-ends à deux en toute plénitude». Chez Citroën, le mot d’ordre c’est «rendre les clients heureux». Quant à Peugeot, son objectif est de «devenir la meilleure marque généraliste haut de gamme». Chacun détaille ses nouveautés, forcément électrique. Au Mondial et dans la communication auto on ne parle surtout pas particules fines ni vitesse.

Les allées des halls du parc des Expositions ressemblent plus à un parc de loisirs qu’à un immense garage. Immaculés et sans cesse nettoyés, les stands sont des supports de communication en trois dimensions pour les marques, sur lesquels aucun centimètre carré n’est laissé au hasard. L’espace ouvert de Renault et son doux paysage de dunes aux tons pastel répond aux murs obliques et opaques de Peugeot, plus métalliques, technologiques. La moquette et les moelleux fauteuils, chez Citroën, incitent plutôt au cocooning familial. L’univers club-privé de DS, avec ses salles plongées dans pénombre, place la marque dans l’univers du luxe urbain. On ne vend plus une voiture, on promet une expérience.

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