L'heure des montres connectées est-elle passée?

Reco n°1 «Remplacer la clé et la carte»Renaud Ménérat, président de la Mobile Marketing Association France

 «Deux usages n’ont pas encore décollé mais pourraient vraiment faire la différence: le paiement et l’authentification. Le fait de pouvoir payer avec sa montre en l’appliquant sur un lecteur NFC, ou bien de s’enregistrer, notamment dans les transports, métro, train, avion, etc. est une vraie valeur ajoutée par rapport au smartphone. Dans le domaine du ticketing également, pour passer les guichets d’un musée, d’une salle de concert… Il s’agit de capitaliser sur la caractéristique essentielle de la montre: le port au poignet. Elle doit venir remplacer la clé, permettre de rentrer chez soi, à l’hôtel ou dans sa voiture, la carte de crédit, en complément d’Apple Pay ou du Wallet de Google, ou encore la carte de fidélité. Grâce à ces usages, très vite, la montre connectée va devenir incontournable.»

Reco n°2  «Capter le micro-moment»

Thomas de Crécy, directeur de Loyalty Technology

«L’enjeu de la montre connectée est de servir à capter le “micro-moment”. Par exemple, en situation de file d’attente à la caisse, elle doit être capable de détecter que le consommateur est debout, en situation oisive, et lui pousser une information à ce moment bien précis. La clé, c’est le bon usage de la data. Afin, d’une part, de ne pas sur-solliciter l’attention du porteur, et d’autre part, de personnaliser au maximum le contenu des push notifications. Il s’agit donc d’imaginer des algorithmes capables d’identifier les informations prioritaires pour un utilisateur donné. Et de déterminer ses “VIP”. Au sein du flux de mails par exemple, reconnaître celui qui est vraiment attendu et qui mérite d’être poussé sur l’écran: une réponse pour un projet, une annonce… Cette hiérarchie de l’info est cruciale, et elle ne sera possible que grâce à l’intelligence dans le traitement de la donnée comportementale. Ce que font actuellement les grands groupes de presse sur les montres est le mauvais exemple à suivre: trop d’infos, trop de texte.»