Evénementiel
Il a fallu moins d’un an pour que le POPB se mue en Accor Hotels Arena. L’enceinte parisienne s’est modernisée et se place désormais sur le podium des Arenas mondiales. L’équilibre économique est déjà atteint.

Objectifs: relancer le POPB.

Plus de trente ans après son inauguration en 1984, le Palais Omnisports de Paris-Bercy (POPB) ne répondait plus aux normes des enceintes multifonctions modernes comme l’O2 Arena de Londres ouverte en 2007. Dépassé, le POPB, unique salle de plus de 10 000 places en France, risquait de voir partir vers d’autres destinations une partie des événements sportifs ou des tournées d’artistes. «L’objectif principal était de moderniser la salle afin de la mettre au niveau des standards internationaux notamment dans sa fonctionnalité», explique Julien Collette, directeur général de l’Accor Hotels Arena. Outre l’amélioration des conditions d’accueil des organisateurs, le but était de proposer les prestations au meilleur coût possible. La stratégie de la société d’exploitation, qui en 2013 a signé un nouveau bail de 35 ans avec la Ville de Paris, était aussi de développer la fréquentation et la billetterie. 


Moyens: moderniser l’enceinte.

Dix-huit mois de travaux et 135 millions d’euros ont été nécessaires pour rénover le POPB. Les équipements ont été modernisés, mais pas seulement. L’accès du public a été repensé avec la création d’un très large hall d’accueil, et à l’intérieur la circulation dans la coursive a été réétudiée avec l’installation de points de restauration plus variés. Dans l’enceinte, totalement connectée, tous les sièges ont été changés et la modification de déclivité des tribunes a permis de faire passer la capacité maximale de 17 000 à 20 000 spectateurs. Le nombre de loges est passé de 18 à 54, dont une douzaine donnant directement sur la salle. De nouveaux espaces d’hospitalité ont vu le jour. L’entrée VIP a aussi été reconstruite. La nouvelle équipe dirigeante a également établi un plan marketing avec une possibilité de naming de la Bercy Arena. 


Résultats: deuxième Arena mondiale.

Rouverte en novembre 2015, l’enceinte a accueilli 1,3 million de spectateurs sur la première année d’exploitation et près de 500 000 depuis cet été. «Nous figurons au deuxième rang mondial en affluence derrière l’O2 Arena», se félicite Julien Collette qui table sur 180 événements et 300 jours d’occupation durant une saison pleine. En 2016, les recettes, réparties équitablement entre la location, l’hospitalité et le sponsoring, devraient atteindre près de 40 millions d’euros, soit quasiment le point d’équilibre. Le panier moyen dépensé par spectateur a lui bondi de 4 à 16 euros. Enfin, dans l’esprit du public, le POPB s’est très rapidement mué en Accor Hotels Arena, nouveau nom de la structure. «Le taux de reprise dans les médias est, sur les derniers mois, supérieur à 70%, assure Fabien Gavard, directeur du sponsoring chez Accor Hotels. Pour 29% des gens, notre nom est associé au site. Seules l’Allianz Arena de Munich (36%) et l’Emirates Stadium d’Arsenal (34%) font mieux. Nous avons transformé l’essai!» L’hôtelier paierait 4,15 millions annuels pour inscrire son nom durant dix ans sur la façade du stade, l’utiliser pour des opérations commerciales destinées à ses clients et montrer son savoir-faire aux spectateurs.

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