Le groupe Bic, géant des stylos, briquets et rasoirs jetables, a annoncé le 13 février qu'il allait tester la vente de rasoirs en
ligne cette année, une première pour le groupe, qui a vu son bénéfice chuter en 2016 en raison de dépréciations.
L'année 2016 «a été une année de mutation, en particulier dans le marché des rasoirs aux Etats-Unis», a déclaré le PDG du groupe, Bruno Bich, lors d'une conférence de presse des résultats au siège du groupe à Clichy (Hauts-de-Seine).
Aux Etats-Unis, la vente en ligne et par abonnement de rasoirs change la donne, avec des nouveaux venus comme Harry's ou le Dollar Shave Club, lequel a été racheté l'an dernier par Unilever pour un milliard de dollars. L'américain Gillette, grand concurrent de Bic dans les lames, a aussi investi ce créneau, y compris en France.
Club de fidèles
Le groupe a décidé de tester en France dès ce printemps une offre de souscription en ligne dans les rasoirs, appelée Bic Shave Club: une première expérience pour Bic dans la vente directe au consommateur.
Le bénéfice net du groupe a chuté de 23,2% l'an dernier, à 249,7 millions d'euros, sous l'effet de dépréciations d'environ 40 millions d'euros liées à Bic Graphic, sa division de produits promotionnels et publicitaires. Le chiffre d'affaires annuel, hors parties de Bic Graphic susceptibles d'être vendues, a atteint 2,02 milliards d'euros, en hausse de 1,6%, ou de 4,9% à taux de change constants.
En incluant l'intégralité de Bic Graphic, le chiffre d'affaires a atteint 2,27 milliards d'euros l'an dernier, en hausse de 1,4% (+4,2% à taux de change constants).
