Un jour, une idée au SXSW
Cette semaine, Gildas Launay, directeur du planning stratégique & social media de Publicis Conseil, nous livre les temps forts du SXSW.

Austin Texas, samedi 12 mars, une table ronde animée par les Français du Conseil national du numérique a ouvert le débat sur le futur du travail à l’ère de l’intelligence artificielle. Un conseil qui a aussi mis en place un think tank: France IA. Un «futur du travail» qui fait réagir les participants américains du SXSW (South by Southwest) comme il anime en partie la campagne présidentielle française.
Dans un univers d’innovation et face à un public habitué aux questions de prospective, le débat n’a pas tourné autour de la nécessité d’anticiper l’impact de l’automatisation et de l’intelligence artificielle sur l’emploi dans les années à venir. Anticiper les conséquences de cette révolution technologique sur nos emplois est ici un fait acquis comme nous devons désormais prendre en compte la question environnementale dans la majorité de nos pays et pour la majorité des marques.

Boom de l'automatisation

Le débat – très ouvert et animé – a plutôt tourné autour d’une question principale: s’agit–il de contrôler l’innovation ou plutôt de réguler les bénéfices de cette innovation quand elle risque de faire disparaître des emplois et donc de nuire à l’économie de nos pays  au profit de quelques acteurs? Le boom de l’automatisation du travail et de l’intelligence artificielle ouvre donc aussi la question de la souveraineté nationale des Etats - via des taxes éventuelles - face aux Gafa et autres nouveaux acteurs. Il était intéressant de voir les prises de parole du public américain, pourtant très libéral, qui semblait considérer ces questions comme désormais inévitables et s’interroger sur les modalités d’anticipation et de gestion de l’impact de cette révolution en marche.

Protéger le marché de l'emploi

Plus de questions que de réponses aujourd’hui mais des interrogations qui dressent une carte assez précise des défis à relever. Taxer les robots à l’unité pour financer un revenu universel ou compenser la disparition d’emploi, la question est désormais admise…mais comment estimer une taxe sur l’intelligence artificielle ou des services digitaux ? Quand une entreprise comme Foxconn (qui produit des accessoires pour Apple et d’autres fabricants) investit des millions de dollars dans l’automatisation, ce sont des milliers d’emplois qui disparaissent en Chine. 
La difficulté aujourd’hui est donc double pour nos économies. D’un côté, il s’agit de quantifier l’impact de cette révolution sur nos économies et même d’imaginer l’ensemble des secteurs qui seront touchés. De l’autre – et le débat est nouveau aux Etats-Unis avec un état traditionnellement peu interventionniste – il s’agit d’envisager quelles seront les possibilités d’action des gouvernements pour protéger leur marché de l’emploi.

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