Consommation
Le marché de la bière n’est pas à plaindre. Alors que le marché des PGC suit des croissances atones, la roteuse suit sa troisième année de croissance, loin du flop.

La consommation de bière a poursuivi sa croissance en France en 2016, pour la troisième année consécutive, a-t-on appris mardi de sources concordantes. Elle a augmenté de 3% par an en 2014, 2015 et donc 2016, a indiqué lors d'un point presse à Paris le PDG de Kronenbourg SAS, Marc Vermeulen: « depuis trois ans, le marché de la bière est reparti de l'avant », s'est-il réjoui, après avoir rappelé que lors des 30 années précédentes, le marché français de la bière reculait en moyenne de 1% par an. Interrogé, Brasseurs de France a rappelé avoir communiqué sur un marché 2014 à +2,8%, en croissance et un marché 2015 aux alentours de 3%.

 

Sans communiquer les chiffres pour 2016, encore en cours d'évaluation, une porte-parole de l'organisme confirme à l'AFP « qu'il y a une tendance positive aussi sur le marché 2016 ». « A mi-mars 2017, soit environ 20% des volumes annuels, le marché continue sur sa lancée des trois dernières années avec une croissance en volume de +8% et en valeur de +11% en hyper et supermarchés », indique Kronenbourg, qui « conforte sa part de marché de 31% » dans l'Hexagone, avec un point gagné sur les trois dernières années.

 

La bière a progressé dans le même temps, dans le paysage des boissons alcoolisées en France, de 33 à 34%, selon M. Vermeulen. Outre « l'explosion de l'offre, que ce soit en bières de dégustation, bières aromatisées, bières sans alcool », décrite par le PDG de Kronenbourg, il estime que cette boisson est "aujourd'hui beaucoup plus considérée comme « tendance ». La France compte aujourd'hui quelque 1.000 brasseries, dont la moitié n'existaient pas il y a 5 ans. Elle reste toutefois, rappelle Brasseurs de France, l'avant-dernier pays de l'Europe des 28 en termes de consommation par an et par habitant, avec une trentaine de litres, ne devançant que l'Italie. Pour 2017, M. Vermeulen « pense que le marché va continuer à croître », d'autant que « le boom annoncé pour l'Euro (de football) n'a pas eu lieu », a-t-il rappelé, évoquant notamment les températures maussades lors de la compétition organisée en France en 2016.

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