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Le championnat du monde de hockey-sur-glace se dispute du 5 au 21 mai à Paris et à Cologne, en Allemagne. La fédération française veut en faire une opération de promotion pour la discipline… et équilibrer son budget.

Après le handball, le hockey-sur-glace. Ce vendredi 5 mai débute le championnat du monde de hockey-sur-glace à l’Accor Hotels Arena de Paris. Cette fois-ci, le titre mondial décroché par les Experts du hand en janvier dernier, serait un miracle. Les Bleus du hockey visent plus raisonnalement un quart de finale. Un résultat qui comblerait de bonheur Luc Tardif, président de la Fédération française de hockey-sur-glace (FFHG), à l’initiative de ce mondial coorganisé avec l’Allemagne qui se dispute jusqu’au 21 mai.

«Mon objectif est de faire la promotion de ma discipline, explique ce Franco-Québécois, ancien joueur professionnel. Nous sommes une jeune fédération, qui a juste dix ans, avec une croissance de 40% de licenciés en dix ans. Ce n’est pas une opération financière. Ce Mondial doit avoir un effet booster.» La fédération est aidée pour cela par l’agence de relations presse Blackboard.

Tout de même, l’enjeu est aussi économique pour la FFHG dont le budget annuel ne dépasse pas 6 millions d’euros. Le Mondial en France, à Paris, coûtera 11,5 millions d'euros, sur un budget total de 24,4 millions comprenant la partie allemande. La FFHG ne pourra compter ni sur les recettes des droits TV, ni sur celles du marketing: négociées par Infront, elles restent dans les poches de la fédération internationale.

Le budget repose sur la billetterie

Ainsi, les organisateurs franco-allemands du championnat du monde ne profiteront pas de l’argent versé, par exemple, par Skoda, le partenaire majeur du hockey mondial, ou de Nike, qui fournit les tenues de toutes les équipes. C’est le cas aussi pour Canal+, diffuseur en France de la compétition, et dont ce serait la dernière année de contrat.

L’essentiel des ressources du mondial côté français, soit les deux tiers, repose sur la billetterie. L’objectif est d’atteindre 200 000 billets vendus pour les 30 matchs organisés à l’Accor Hotels Arena, soit juste au dessus du point d’équilibre. Un niveau réalisable: 100 000 billets avaient déjà été écoulés à la mi-mars.

Le solde du budget provient de subventions, mais aussi d’un peu de marketing au niveau national. Ainsi, un accord a été trouvé avec Thalys, la ligne de train reliant… Paris à Cologne, où se disputent les matchs allemands. Un autre a aussi été signé avec Lyria assurant la liaison entre la France et la Suisse et ses potentiels supporters. Justement, les Helvètes jouent à Bercy. De quoi assurer au moins l’ambiance dans les gradins, et, peut-être, pousser les Bleus un peu plus loin que les quarts de finale.

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