40e Grand Prix

Les années 70 de la pub se finissent en toute légèreté. «Vivez comme vous voulez», invite, doigts de pieds en éventail, Alice pour Club Med, en 1978. Tonalité tout aussi aérienne pour la citadine R5 de Renault que Publicis fait bondir dans les rues de San Francisco en 1979, sur fond de disco.

Le secteur commence à se prendre un peu plus au sérieux avec le tournant des années 80 et des agences qui raflent tout comme TBWA et les pansements Urgo en 1980, ou CLM l’année suivante, qui adopte pour Vittel des codes plus concrets («Buvez, éliminez»), sans tomber pour autant dans l’austérité.

En marge des grandes agences, d’autres réussissent à tirer leur épingle du jeu, comme Dassas-Jaglin-Walhain qui fait chanter un chien pour les chaînes hi-fi «de fameux pédigree» Pathé-Marconi.

L’époque est à la puissance des agences publicitaires, à l’euphorie dans les embauches, où les créatifs sont rois de même que… l’affichage. De 1983 à 1987, plusieurs campagnes sortent du lot. Parmi elles, le carré d’as de TBWA pour Johnnie Walker ou le torse nu imaginé par Grey pour Loïs («Sur sa peau était marqué Loïs»).

Plus frappant encore, en 1985, sans doute l’une des premières campagnes prenant part au débat social, avec ce couple métissé affichant les couleurs de l’URSS, en vertu de la signature «United colors of Benetton». L’agence à l’origine de l’affiche, Eldorado, rempile en 1986 pour Hermès, avant de laisser CLM BBDO s’afficher en douceur en 1987 pour la laine Phildar. «Juste un peu de fil et vous.»

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