Marketing sportif
Une étude menée par la Ligue de football professionnel montre que la qualité d’accueil des spectateurs dans les stades de Ligue 1 s’est améliorée. Il reste encore du travail autour de l’animation et la restauration. L’enjeu est le développement des recettes des clubs.

La saucisse-frites tiède est un lointain souvenir des supporters de football. Toutefois, les spectateurs de Ligue 1 et de Ligue 2 attendent encore plus de confort, de meilleures animations, et une offre de restauration améliorées dans les stades. C’est le résultat d’une étude menée par Nielsen Sports pour la Ligue de football professionnel (LFP). Détail des trois points.

L’accueil. Depuis deux ans, le public, qui accepte les contraintes liées à la sécurité, estime que la durée d’attente pour pénétrer dans les stades est une donnée moins importante pour eux. Toutefois, l’accessibilité en amont peut devenir une contrainte si le stade ne possède pas un nombre suffisant de places de parking ou d’un moyen de transport collectif efficace. Un match de football impose une mobilisation moyenne de 4 heures 30, dont un peu plus de 2 heures rien que pour le transport. Même pour un « loisirs engageant» ce peut être long. «Pour fluidifier les accès, l’une des solutions est de faire venir les spectateurs plus tôt dans les stades, grâce, notamment, à des animations spécifiques», indique Olivier Jaubert, directeur commercial et marketing de la LFP.

La restauration, un axe prioritaire

L’animation. Une grande partie du public vient au stade pour avant tout profiter de l’ambiance des supporters durant le match. La nouveauté de l’étude est l’importance donnée aux animations destinées aux enfants. On revient en famille voir la Ligue 1. «La LFP va aider les clubs professionnels à développer la qualité de leurs animations, assure Olivier Jaubert. Début 2018, nous fournirons un catalogue de solutions événementielles clés en mains et pour tous les coûts». Par ailleurs, si la qualité de la sonorisation et des informations diffusées sur les écrans géants sont des éléments majeurs pour les spectateurs, le besoin d’une connexion internet et/ou téléphonique dans le stade devient important.

La restauration. C’est l’axe prioritaire d’amélioration pour la LFP. Le public des stades réclame des prix plus adaptés, une amélioration qualitative des offres et une réduction du temps d’attente. Tout se joue en effet durant la mi-temps, soit une douzaine de minutes. «Un audit va être réalisé auprès de nos 40 clubs pour, dans un second temps, construire des offres restauration adaptées à chacun, au stade ou aux spécificités de la région, annonce Oliver Jaubert. Les points d’amélioration sont nombreux». En moyenne, un spectateur consacre une dizaine d’euros pour la restauration lors d’un match : une manne qui échappe en partie aux clubs mais profite aux commerces à proximité des stades.  

Affluence en hausse dans les stades français

Avec 7,95 millions de spectateurs, la Ligue 1 a vu cette saison son affluence augmenter de 1,5%. En moyenne, chaque match a accueilli 21 208 spectateurs. La progression est plus importante en Ligue 2 : +6,4% et 2,87 millions de spectateurs. Du coup, les recettes billetterie sont également en hausse. Ce poste a rapporté 162,5 millions d’euros dans les caisses des clubs de Ligue 1 (+1,3%) et 25,5 millions d’euros (+26%) pour la Ligue 2.

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