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Procter & Gamble, Henkel et Colgate-Palmolive ont été condamnés par l'Autorité de la concurrence à plus de 361 millions d'euros d'amende (respectivement 233,6 millions, 92,3 millions et 35,4 millions d'euros), pour s'être entendus sur le prix des lessives et les promotions. Un quatrième fabricant, Unilever, qui faisait également partie de ce cartel, a été exonéré de sanction pour avoir été le premier à le dénoncer: cette procédure de clémence lui épargne une amende théorique de 248,5 millions d'euros. Le cartel entre ces quatre multinationales en situation d'oligopole, a duré de 1997 à 2004, avec une interruption de quelques mois entre octobre 1998 et novembre 1999. Les directeurs commerciaux de leurs filiales françaises se rencontraient secrètement trois à quatre fois par an dans des hôtels ou restaurants de la région parisienne pour fixer les écarts de prix, les directeur généraux et PDG pouvant être amenés à intervenir. Ariel devait ainsi être 3% plus cher que Skip et Le Chat, ou encore Dash 10% plus cher que Omo, Super Croix et Axion. L'Autorité de la concurrence n'est pas en mesure de chiffrer le préjudice pour les consommateurs et les distributeurs, dans un marché des lessives dont les ventes ont représenté plus d'un milliard d'euros chaque année concernée. Les fabricants disposent d'un mois pour faire appel auprès de la Cour d'appel de Paris. Procter & Gamble a indiqué à l'AFP qu'il allait «probablement faire appel» et Henkel s'estime exempté d'amende par une décision du même type de la Commission européenne concernant un dossier d'accord sur le prix des lessives en poudre dans huit pays.

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