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Un mois après la fin des Jeux olympiques, peu de sportifs français trouvent grâce aux yeux des professionnels en termes de potentialité d’image.

Que reste-t-il d'une médaille olympique? Un mois après la fin des Jeux de Londres, les sportifs français font leurs comptes. Tous ne sont pas sur le podium des médias. Selon Kantar Sport, les champions des retombées ont été les nageurs Yannick Agnel et Camille Muffat, le basketteur Tony Parker, le judoka Teddy Riner et le canoéiste Tony Estanguet. Chacun a bénéficié de plus de 5 000 citations dans les médias. Le perchiste Renaud Lavillenie se situe juste sous cette barre symbolique.
«Comme lors des Jeux précédents, je suis très sollicité, confie Tony Estanguet, triple médaille d'or au canoë. Beaucoup d'entreprises souhaitent m'associer à leurs événements. Mais cela reste des one-shots.» Le champion olympique aimerait plutôt inscrire ces relations dans la durée. «Ce type de partenariat ne se décide pas pendant les Jeux, sur un résultat», ajoute-t-il.

 

Confirmer leurs performances

Pas de précipitation, confirme Frank Hocquemiller, président de l'agence VIP Consulting: «Les bons coups sont difficiles à réaliser car pour s'associer à ces athlètes, même si le budget est raisonnable, il faut une histoire à raconter.»

C'est le cas pour le nageur Florent Manaudou, champion surprise du 50 mètres nage libre, dont l'accolade avec sa sœur Laure a marqué les esprits. «C'est la seule histoire qui sorte du spectre purement sportif, estime Loïc Yviquel, cofondateur de l'agence Sportlab. Ces JO ont manqué de glamour!»
«Difficile de trouver une icône, car si ces sportifs apparaissent proches du public, ils doivent aussi leur faire partager leur vie», ajoute Florent Garrigoux, directeur de marques chez Havas Sports & Entertainment. Attention aussi à la récupération.

«N'importe quelle association opportuniste ne fonctionnera pas, prévient Jean-Luc Bravi, président de DDB Paris, qui gère le budget du quotidien sportif L'Equipe. Il doit y avoir une légitimité pour la marque ou l'athlète, sinon la ficelle peut paraître un peu grosse

Pour se construire une notoriété durable, les athlètes devront confirmer leurs performances sportives et, sans doute, s'entourer de professionnels capables de faire fructifier ce petit capital de départ.

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