Dictionnaire juridique des allégations publicitaires

Equivalent de ....  (comme dans "X, c'est l'équivalent de Y")

Une allégation revêtant cette forme est, par son caractère absolu, susceptible d'être contestée par un concurrent de l'annonceur.

 

Ainsi, a été jugée il y a quelques années une affaire relative à l'allégation «Yop ...c'est l'équivalent dans ce verre de deux yaourts aux fruits» dans laquelle Danone, concurrent de Yoplait, estimait que cette annonce suggérait fallacieusement que les produits de Yoplait en cause contenaient des fruits véritables

 

La juridiction saisie Cour d'appel de Paris (31 janvier 2007) a prononcé une condamnation à l'encontre de Yoplait en raison notamment du fait que :

 

. si son intention n'avait pas été de suggérer que ses produits comportaient des fruits, elle aurait parfaitement pu se passer d'indiquer «aux fruits» et que «si l'intérêt de cette comparaison avait été essentiellement de mettre en avant l'équivalence de contenu nutritionnel, il n'était nullement besoin de faire référence à un yaourt "aux fruits", la présence de fruits étant sans conséquence sur la valeur nutritionnelle du yaourt»,

 

. dès lors, cette mention ne visait qu'à suggérer, directement ou indirectement .... que les produits visés contiendraient des fruits"

 

 

 

Le «Dictionnaire juridique des allégations publicitaires»de Michel Toporkoff, avocat spécialiste du droit du marketing est publié en partenariat avec Stratégies à raison de deux nouvelles entrées chaque semaine.

 

 

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