Institutionnel
Le projet d'une candidature française à l'Exposition universelle de 2025 prend forme. Célébrités, entreprises et grandes écoles se mobilisent en vue du dépôt de dossier en 2016.

Surtout ne pas renouveler la triste expérience de 2005, annus horribilis pour le lobbying français qui s'est vu ravir par les Britanniques les Jeux olympiques de 2012. Lancée voilà près de deux ans par Jean-Christophe Fromentin, député-maire de Neuilly-sur-Seine, l'idée d'une candidature française à l'organisation de l'Exposition universelle de 2025 compte tirer les leçons du passé.

Le 10 avril dernier au Grand Palais, l'association Expo France 2025 a officiellement présenté son projet autour du futur Grand Paris. Une première étape décisive puisque, selon le Bureau international des expositions (BIE), une fois la première candidature annoncée, les autres pays ont six mois pour se présenter à leur tour, le dépôt officiel des candidatures devant se faire en 2016. D'ici là, Expo France 2025 va devoir faire ses preuves.

Dans un contexte morose, la perspective d'un tel événement (la dernière Exposition universelle organisée en France remonte à 1937) a de quoi rassembler les Français, espèrent les initiateurs du projet auquel s'est joint le publicitaire Hervé Brossard. «Lors de ma participation au Grenelle de l'environnemnent en tant que président de l'AACC, j'ai eu l'occasion de recontrer Ghislain Gomart, alors conseiller de Jean-Louis Borloo [ministre de l'Ecologie]. Devenu directeur général d'Expo France 2025, il m'a demandé de rejoindre le comité de l'association», explique le président d'Omnicom Media Group France, qui a fait réaliser par ses équipes (agence Fuse) le logo du projet.

Pour asseoir ce dernier, Jean-Christophe Fromentin, élu divers-droite, s'est d'abord employé à fédérer au-delà des clivages politiques. Luc Carvounas, sénateur-maire PS d'Alfortville, soutient ainsi le projet depuis le début, et Claude Bartolone, président socialiste de l'Assemblée nationale, a accepté la création d'une mission d'information parlementaire sur le sujet. 

Faire connaître la candidature au plus grand nombre

Reste pour ces trois prochaines années à faire connaître la candidature française au plus grand nombre. Un comité de soutien a été créé avec trois porte-parole: la navigatrice Maud Fontenoy, le mathématicien Cédric Villani et la chef étoilée Anne-Sophie Pic. Un Club des partenaires a aussi vu le jour, qui doit compter à terme quinze à vingt membres. Il réunit déjà Aéroports de Paris, Bouygues, Carrefour, Clarins, la Compagnie de Phalsbourg, Regus, RATP et SNCF.

Enfin, sept grandes écoles et universités se sont associées à l'aventure (Celsa, Ensa Paris-La Villette, Arts et Métiers Paris Tech, ESCP Europe, Insead, Sciences Po et l'université Paris I Panthéon-Sorbonne). «L'idée est de faire participer les étudiants au thème, au modèle économique et à la communication de l'exposition», note Hervé Brossard.

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