Jusqu'au 16 juin, 500 actions sont menées dans toute la France afin de lutter contre les idées reçues et faire bouger les mentalités en ce qui concerne le logement social. Expositions, débats, spectacles, concerts... l'opération inédite, baptisée «mouvement HLM», rassemble 200 organismes et associations de l'habitat social, tous prêts à en démontrer le caractère économique, écologique et social.
Pour illustrer au mieux la signature de l'événement, «Habiter mieux, bien vivre ensemble», l'Union sociale pour l'habitat, qui représente 760 organismes nationaux, a imaginé un concours de courts métrages dont les gagnants ont été récompensés le 11 juin par la Palme d'Or Abdelattif Kechiche. Les réalisateurs, tous âgés de 18 à 30 ans, ont proposé un projet audiovisuel mettant en avant un HLM.
«Cette semaine d'animations doit faire évoluer les discours autour du logement social, l'objectif n'est pas festif mais pédagogique. Jouer dans une cours d'HLM quand on est enfant n'a rien de l'enfer», affirme Joachim Soëtard, directeur de la communication de l'Union sociale pour l'habitat.
Les HLM constituent une première réponse à la crise économique. Mais pour faire face aux autres enjeux de l'époque, qui sont écologiques et sociaux, ils doivent être innovants sur le long terme, au bénéfice des habitants. Les organismes présents lors de cette semaine s'efforcent donc d'améliorer l'architecture de leurs bâtiments pour améliorer la qualité de vie et rassurer les habitants.
Espace humanisé
«Il y a un vrai déficit de connaissances et de reconnaissance en ce qui concerne le logement social. L'image que les gens en ont n'est pas à la hauteur de ce qu'elle devrait être. Souvent, il s'agit d'un espace déshumanisé dans lequel les rapports sociaux sont compliqués. Mais ce type de logement ne saurait être réduit à ces vieux immeubles, construits bien souvent dans l'urgence mais à une solution économique, écologique et sociale pour les 10 millions de personnes qui en ont besoin», ajoute Joachim Soëtard.
Les organismes tentent également de limiter leur empreinte environnementale en s'engageant dans une démarche de rénovation auprès de 800 000 HLM et en communiquant autour de la consommation énergétique, de 30% inférieure à la moyenne nationale.
«Cette problématique d'image globale sur laquelle nous travaillons depuis deux ans et demi, nous a amenés à privilégier une campagne sur la durée, le “mouvement HLM” étant désormais un rendez-vous annuel», conclue Vincent Lamkin, directeur associé de l'agence Comfluence.
