Le projet «W» était dans les tuyaux depuis quelques mois. Le 24 septembre, il était officiellement lancé sous le nom de Paylib, accompagné d'un film pédagogique (agence MRM). Cette solution de paiement, comparable à Kwixo (adoptée par LCL et Crédit agricole), est née de la volonté de La Banque postale «d'allier la simplicité et la sécurité». «Avec les solutions déjà existantes, les consommateurs étaient amenés à abandonner la sécurité au profit de la simplicité», indique Bernard Roy, directeur de la stratégie à La Banque postale.
Avec ce système de paiement, accessible aux 23 millions de clients des trois banques associées au projet (La Banque postale, BNP Paribas et la Société générale), les consommateurs n'ont plus à confier leurs coordonnées bancaires à un tiers, comme un commerçant ou encore... Paypal (système de paiement le plus répandu). Munis d'un identifiant et d'un mot de passe choisi lors de leurs inscription, les consommateurs peuvent payer sur leur mobile ou tablette grâce à l'application Paylib ou depuis leur ordinateur via l'interface ad hoc.
Totalement gratuite pour les particuliers, elle reste payante pour les commerçants mais «moins chère que d'autres systèmes», assure-t-on à La Banque postale. Si seules trois banques sont pour le moment concernées, «le système est ouvert, et le but est d'atteindre une masse critique. On aimerait donc que d'autres banques viennent nous rejoindre», confie Bernard Roy. Problème, les autres banques ont elles aussi développé leurs solutions de paiement, avec plus ou moins de succès. En ordre dispersé donc, les banques voient là un moyen de se réapproprier une partie de la relation marchande en ligne. Reste à convaincre les commerçants. Avec huit poids lourds de l'e-commerce dans leur escarcelle (Voyages SNCF, Vente privée, Price Minister, etc.), Paylib a déjà fait une partie du chemin. L'objectif à horizon 2016 est de séduire deux tiers des e-marchands et 3 millions de consommateurs.
