A la veille de l'ouverture des 22es Jeux olympiques d'hiver, ce n'est pas de l'or des médailles que l'on parle, mais d'argent. En effet, les questions pécuniaires n'ont jamais été autant évoquées pour des Jeux olympiques, dont ceux de Sotchi frôlent un coût de 36 milliards d'euros, soit autant que les 21 éditions précédentes cumulées. Un premier record, déjà, pour ces JO que Vladimir Poutine veut extraordinaires.
Les médias ne se sont pas trompés. Dans les 13 480 sujets concernant les JO que Kantar Sport a répertorié dans les journaux, les sites d'information, à la radio et à la télévision, entre le 1er janvier et le 4 février, 21% des articles citaient le président russe. La star de ce début des Jeux d'hiver, c'est bien lui.
Toutefois, Vladimir Poutine doit partager la vedette avec d'autres thèmes évoquant «ses» JO. Et ils ne sont pas très valorisants: 18% des sujets sur Sotchi évoquaient les chantiers et les travaux titanesques, ainsi que leurs retards et autres imperfections, 9% les problèmes de corruption, 9% la loi anti-homosexualité. Tout de même, un peu moins de la moitié des sujets (49%) parlaient… de sport.
Record de recettes marketing
Seulement 2% des articles sur Sotchi citaient des sponsors. Et pourtant, là aussi, des records tombent. Une semaine avant l'ouverture des JO, le comité d'organisation se réjouissait du niveau des recettes marketing: 1,3 milliard de dollars (960 millions d'euros), soit trois fois plus que prévu et 1,5 fois mieux qu'il y a quatre ans, lors des JO de Vancouver, au Canada.
Au total, 10 marques se partagent le titre de «top sponsors» à Sotchi: Atos, Samsung, Coca-Cola, Dow, GE, McDonald's, Omega, Panasonic, P&G et Visa. Les huit derniers ont déjà signé jusqu'en 2020. Jeudi 6 février, Panasonic a annoncé poursuivre jusqu'en 2024. Ces marques paient entre 12 et 15 millions de dollars annuellement (8,9 à 11 millions d'euros).
Par ailleurs, huit autres sponsors «locaux» alimentent les recettes du comité d'organisation de Sotchi: Aeroflot, Bosco, Megafon, Rosneft, Rostelecom, Russian Railways, Sberbank et Volkswagen. Le ticket d'entrée s'élève à quelques millions de dollars annuels, dont une grande partie versés en nature: places d'avion et de train, lignes téléphoniques, flotte de véhicules ou encore fournitures vestimentaires.
Enfin, dernier record marketing, le revenu des licences atteindrait 500 millions de dollars (370 millions d'euros). Ainsi, les trois mascottes de ces 22es Jeux olympiques d'hiver (un ours polaire, un léopard et un lièvre) se seraient déjà écoulées à 3,6 millions d'unités au total.
Demain: Somfy et le biathlon
