Collectivités
Dans douze mois, le conseil départemental remplacera le conseil général. Dans les services de communication de ces collectivités, le « re-branding » est en marche.

Le conseil général tire sa révérence! En mars 2015, cette appellation n'existera plus, comme l'a prévu la loi du 17 mai 2013 qui réforme les collectivités territoriales. Il faudra désormais parler de conseil départemental. A douze mois de cette échéance, le Loiret (45) a ouvert le bal, en effectuant la refonte de son logo et en se rebaptisant «Loiret, votre département». «Une dénomination compatible avec la nouvelle loi», souligne le service de communication de cette collectivité, même si elle ne correspond pas à la lettre aux préconisations du texte.

«D'un point de vue sémantique, c'est une évolution positive, tout le monde s'embrouillait sur ces appellations», souligne Alain Renaudin, président de Newcorp conseil, spécialiste de la communication territoriale. Ce sera plus logique d'appeler cela des conseils départementaux.» Ce que confirme une étude Opinion Way, réalisée pour le département du Loiret: «19% des sondés confondent encore conseil régional et conseil général.»

 

Mutation en perspective

Ce changement va ouvrir un chantier gigantesque en termes de communication pour les départements: identité visuelle, sites Internet, signalétique, documents institutionnels... «Partout où le conseil général s'affiche, cela engendrera nécessairement des dépenses graphiques et de signalétique», note Alain Renaudin. Le service de communication du Loiret estime ainsi qu'il lui faudra plus d'un an, pour opérer cette mue.

Du travail en perspective pour les agences de communication. Même si certains départements pourraient choisir, comme le Loiret, de réaliser ce «re-branding» en interne. «Ils ne sont pas obligés de remettre en cause toute leur identité graphique, leur logo, et peuvent simplement gommer la mention "conseil général"», préconise Alain Renaudin.
Dans un contexte d'élections et de rigueur budgétaire, toutes les dépenses de communication sont examinées à la loupe, et les départements, qui ont été plusieurs fois menacés de disparition pure et simple, depuis cinq ans, ont plutôt intérêt à faire profil bas. «Entre les villes, les départements et les régions, il y a un patchwork graphique, lié à des différences de sensibilités politiques, constate Alain Renaudin. Bien souvent quand il y a une alternance, la nouvelle majorité aime bien toucher au fanion, à l'étendard, que représente le logo.» Une tendance à suivre après les élections municipales cette année et départementales (ex-cantonales) en mars 2015.

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