Depuis sa création en 1999, le salon Laval Virtual se veut la vitrine de la réalité virtuelle et augmentée. Avec des usages prometteurs dans le monde du jeu et du patrimoine. Exemples.

Du 9 au 13 avril, Laval accueillait la seizième édition de son salon (130 exposants) consacré aux univers de la réalité virtuelle et augmentée, désormais utilisée dans de nombreux secteurs: pour faire de la médiation dans des musées, de la formation, des jeux vidéo... Déjà, la console Wii puis la Kinect avaient fait entrer la technologie virtuelle et la commande virtuelle dans le salon du quidam. Aujourd'hui, «le low cost est arrivé dans les casques de réalité virtuelle, qui permettent vraiment d'évoluer dans la peau d'un avatar, le rachat d'Oculus Rift par Facebook [fin mars pour 1,5 milliard d'euros] a servi de révélateur», précise Simon Richir, directeur scientifique et cofondateur du salon. De fait, il est plus facile pour des start-up de développer des services à base de réalité virtuelle ou augmentée.

 

Virtualizer, le jeu vidéo en totale immersion. Le jeu vidéo de demain sera de plus en plus immersif. La start-up autrichienne Cyberith a imaginé le Virtualizer, où le joueur, muni d'un casque Oculus, enfile un harnais, enlève ses chaussures et marche sur une plateforme ultrasensible. Il peut ainsi simuler les mouvements d'un avatar dans un jeu vidéo, et est plongé dans un univers virtuel grâce au casque. Le Virtualizer pourrait être vendu «d'ici à début 2015» pour 1 000 euros, d'après Holger Hager, PDG de Cyberith.


Eon Reality, des contenus 3D ludo-éducatifs. Pour sa première à Laval Virtual, le groupe américain Eon Reality avait un des plus grands stands. Et pour cause: il a choisi Laval pour installer son centre de développement ludo-éducatif, et prévoit de recruter 150 personnes sur les cinq prochaines années. Eon Reality développe des applications 3D interactives et ludo-éducatives. «Nous visons les écoles, musées, cités des sciences et parcs de loisirs», explique Yann Froger, directeur général France. Parmi ses produits grand public, un «CAVE» (Cave Automatic Virtual Environment): il s'agit d'un environnement où plusieurs vidéoprojecteurs affichent des images stéréoscopiques sur trois faces, sur le sol et parfois sur le plafond. Avec un casque Oculus, l'utilisateur regarde l'image qui l'entoure et perçoit le relief. Un des 40 programmes développés par Eon Reality permet de se plonger dans un aquarium virtuel, un programme pour l'entraînement des footballeurs américains, ou encore un jeu autour des métiers, comme la plomberie dans une maison.

 

Iconem, des drones pour reconstituer des sites. La start-up Iconem utilise des drones pour numériser des sites de fouilles archéologiques ou des sites historiques menacés, et inaccessibles pour l'homme. «On essaie de trouver les techniques les plus adéquates pour conserver numériquement ce que l'on ne peut pas garder physiquement», explique Yves Ubelmann, cofondateur d'Iconem. Lui est architecte, spécialisé en archéologie; l'autre fondateur, Philippe Barthelemy, ancien pilote d'hélicoptère, conçoit et manœuvre des drones pour la numérisation 3D. L'idée: les drones effectuent des relevés (coordonnées GPS, hauteur), ensuite traités par des algorithmes développés par l'Institut de recherche en sciences du numérique (Inria). Le résultat restitue un modèle 3D très précis du site. Ils ont déjà travaillé en Afghanistan, sur le site archéologique de Mes Aynak, et développent un projet sur le site de Pompéi, en Italie.

 

Optinvent, des «Google Glass» made in France. Cette jeune société rennaise, créée en 2008 par deux anciens cadres de Technicolor (ex-Thomson), devance la firme de Menlo Park et ses Google Glass en proposant en prévente à partir de fin avril, sur son site, ses propres lunettes connectées Ora, pour 700 euros. Elles affichent, comme les Google Glass, un mini-écran de smartphone : le menu Android se pilote au doigt en glissant son index sur la branche tactile des lunettes. Et permet d'accéder à des fonctionnalités diverses sous Android : pilotage sous GPS, consultations d'e-mails, prise de photos... Et même une appli permettant de lire un code-barres.

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