Ce sont de véritables assistants personnels, auxquels on peut dicter à voix haute un e-mail, ou encore une liste de courses. Dans le sillage de Siri, implémenté par Apple sur les Iphone fin 2011, les assistants vocaux fleurissent sur les smartphones: OK Google, relayé par une campagne de spots TV didactiques (agence: 72 and Sunny), Cortana de Microsoft, bientôt en France, et enfin Echo d'Amazon, un cylindre noir connecté à internet qui obéit à la voix, parle et permet de dresser à voix haute sa liste de courses.
Une nouvelle opportunité pour les marques? Déjà, la société de logiciels Nuance édite Nina, un assistant virtuel pour les entreprises. De même, la start-up américaine Wit Ai propose aux développeurs et aux entreprises d'intégrer leur propre assistant vocal dans leurs applis mobiles. «Des marques veulent leur propre assistant, parce que Apple comme Google sont fermés aux partenariats pour l'instant», plaide Alexandre Lebrun, cofondateur de Wit Ai.
A l'en croire, les marques pourraient développer de nouveaux outils de relation client: «On va au-delà de la simple interface de recherche. La marque peut personnaliser son assistant vocal, alors qu'elle connaît le compte, les habitudes du client. A l'avenir, chaque client pourrait ainsi repersonnaliser sa relation avec la marque», poursuit-il. «En France, il y a peu de demandes, ce n'est pas encore un sujet pour les marques, qui vont plus sur les objets connectés», nuance Renaud Ménérat, président de l'agence User Adgents, et de la Mobile Marketing Association France.
Usage prometteur en voiture
Plusieurs secteurs s'y prêtent pourtant. «Prenez les banques: le client pourrait demander à son appli dédiée “Fais-moi un virement de 200 euros sur le compte de untel”, ou “Combien ai-je sur mon compte” », cite Alexandre Lebrun. Ainsi la banque espagnole BBVA développe son assistant bancaire. Côté assurances, ING Netherlands a développé le sien, avec Nuance.
De même, les voyagistes pourraient proposer des services vocaux, pour réserver à distance ou s'informer sur des vols, trains ou bus.
Autre usage prometteur: des applications embarquées à bord des voitures connectées. «C'est un des segments où cela peut marcher, pour des raisons de sécurité. Des constructeurs comme Renault ou BMW y travaillent, et le système d'application embarquée Car Play d'Apple intègrera Siri», précise Jérôme Stioui, président de l'agence Accengage.
